Vous savez que c'est une de mes activités préférées au printemps : bêcher , à la fourche-bêche , dont j'ai déjà plusieurs fois vanté ici les mérites . Ces jours ci , quand je rentre de l'hôpital vers deux heures et demie , le moral pas tout à fait dans les chaussettes mais pas enthousiasmant quand même ,parce que je trouve que maman accuse son âge et la fatigue , et que je me demande un peu comment elle va continuer , tout en essayant de vivre dans l'instant- je mange vite fait et je fais une petite sieste - mais ensuite , à partir de quatre heures , jusqu'au crépuscule qui est maintenant tardif , quel bonheur ! J'ai nettoyé au moins vingt mètres carrés depuis trois jours , préparé le terrain pour les plantations de Mai - tomates , aubergines , courgettes .. - les petits plants de tomates , hauts de cinq centimètres , sont actuellement bien au chaud dans la cuisine d'été , à côté de ceux de basilic , trois sortes de basilic , pas moins ! - déplacé une verveine citronnelle assez volumineuse qui gênait toujours dans le passage , quelques oignons de glaïeuls oubliés à l'automne .
J'adore ça - enfoncer la bêche dans la terre meuble , soulever une grosse motte , puis arracher les touffes d'herbes diverses , laiterons et graminées , véroniques et mourons , chardons et chiendent - chiendent surtout .. enfin émietter avec les doigts la bonne terre pour éliminer le plus possible les longs rhizomes de chiendent , qui envahissent à partir du talus bordant le jardin . En ce moment , la terre est juste à la consistance voulue , ni trop collante , ni trop dure . Me restera , tout à la fin , à déplacer l'olivier , cadeau de Denise et Roland , que j'avais mis là tant il paraissait fragile , mais qui s'est magnifiquement développé .. il faudra que je le plante quand Philippe ne sera pas là , en douce , parce qu'on ne tombe jamais d'accord sur l'emplacement .