.
L'après-midi s'étire et traîne , comme les nuages de la chanson des colchiques ... qui serait presque de saison ; enfin pas encore , mais la lumière m'y fait penser , et de plus les raisins commencent à murir . J'ai fait tirer cinquante exemplaires de mon affiche ce matin , et j'en suis aussi satisfaite qu'on peut l'être sans être particulièrement enchantée , maintenant , par l'aquarelle elle-même au centre de cette affiche ; je veux dire , cette fois-ci , il n'y a pas de faute d'orthographe , l'illustration est bien centrée , etc .... Seulement , maman , telle qu'elle était il y a une bonne soixantaine d'années dans son humeur la plus acariâtre , me tient compagnie dans l'instant ( non , mais tu n'as pas fini de vouloir attirer l'attention sur toi ! tu te prends pour qui ? ... etc ... ) et je n'ai pas encore rassemblé assez d'énergie pour lutter contre la terrible censure intérieure et aller paisiblement placer quelques exemplaires de cette affiche sur les panneaux idoines , en ville ... Heureusement , hier soir , un bel orage bienvenu a fait descendre la température qui se rapproche maintenant des 30 °C , les feuilles des arbres sont toutes revigorées , la terre du potager est douce et meuble , et je vais pouvoir m'offrir une bonne séance de nettoyage intérieur et extérieur , mental et potager , dés que le soleil sera moins haut dans le ciel .
.
.