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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 23:10

 

 

 

 

 

 

chapitre 1858 : Relâche

           Oooooops .. Comme vous l'avez peut-être remarqué , je commence à accuser la fatigue , de plus en plus .  Je suis allée tenir compagnie à maman presque tous les après-midis depuis plus d'un mois qu'elle est là , et quinze jours à l'hôpital auparavant ; et  je commence à avoir du mal à respirer en traversant les deux bouts de couloir , pourtant pas immenses ,pour arriver à sa chambre . L' odeur innommable du couloir , surtout celui de l'Est ,  une odeur fade , lourde , chargée de relents  évoquant vaguement quelques souvenirs de pipi au lit , mais pas seulement   .. Avec , dans chaque chambre ou presque , le fond sonore de la télé qui claironne inlassablement et radote ,  à trois heures de l'après-midi ,  devant les grabataires , jeunes ou vieux .              

            Maman va mieux , dans sa tête et ses jambes ; elle va probablement rentrer chez elle dans une ou deux semaines , et il faudra vraiment que je sois d'attaque pour organiser ça . Phil et moi  avons  posé , Lundi , un lino dans sa grande pièce - il me semble que ça sera moins traumatisant pour elle , que ça lui sera une aide pour surmonter la peur de retomber . Mais une infirmière  ( déprimée ? ) du Centre de rééducation me disait d'un ton douloureux il y a quelques jours : de toutes façons , les personnes âgées retombent toujours .

          Donc ,  je me sens terriblement  besoin d'une pause  et de quelques jours de vacances supplémentaires . Nous avions prévu de partir , aujourd'hui , vers l'Aubrac . Las ! le temps était fort gris et couvert .. Et Dieu sait que la pluie sur l'Aubrac , c'est encore plus lugubre que la pluie sur Brest ce jour là .  Nous avons reporté notre départ  ;  et cet après-midi j'ai proposé à ma voisine - je vous ai dit à quel point je l'ai négligée depuis deux mois - une balade à la merveilleuse pépinière de Saint-Jean du Gard ; laquelle propose , ça n'est pas partout , plusieurs sortes de lavandes . Celles qui m'intéressaient : des  blanches et des lavandes stoechas .  Chez nous ,  quatre pieds de lavande n'ont pas survécu au dernier hiver ; à mon étonnement , les lavandes stoechas , que je connaissais des promenades dans l'Estérel de mon enfance , se trouvent assez bien dans notre sol argileux .  Hélas , cette pépinière est une tentation terrible , et j'ai senti mon auréole de sainte qui brillait avec éclat  quand j'ai réussi à sortir , au prix d'un effort de volonté surhumain ,  sans avoir acheté un grand rosier grimpant à fleurs moyennes ,d'un blanc presque lilas  ou blanc à peine teinté de grenat - si légères , gaies et échevelées ..           Ensuite , j'ai jardiné jusqu'à l'épuisement . Le jardin rayonne de beauté dans la lumière de l'après-midi  ;  même si les escargots ont dévoré nombre d'iris , il en reste encore tant qui se dressent avec ardeur vers le ciel , tous pétales déployés   ; certains pour la première fois , comme les petits iris , si légers , blancs tachetés de mauve ,  que m'a donné Maria  .  Les roses commencent à s'ouvrir ;  les fraises rougissent et les petits artichauts étaient succulents en barigoule ,ce midi ( allez donc trouver au marché des artichauts aussi petits , frais  , aussi  fondants ... ) .

        Mais peut-être que je reviendrai la semaine prochaine le contempler , ce rosier .

        Seulement , Cornegidouille  ! Y'a pas que le prix , mais où  pourrai-je  bien  mettre un rosier supplémentaire  , dans ce  petit jardin  , qui compte quatre mille métres carrés à peine et déjà foisonne de rosiers  ?

 

 

 

chapitre 1858 : Relâche

 

 

 

 

 

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