A huit heures , le soleil se lève sur le verger du voisin . C'est bien nettoyé , parce que hier soir , j'ai arraché les plants de tomates qui ne donneront plus rien , et j'ai planté toute une rangée d'oignons rouges , pour le printemps , à la place des haricots verts de l'été .
Ce matin , en cherchant la citation que j'attribuais faussement à Marc Aurèle , ( en fait , il y en a une qui ressemble , mais dans le manuel d'Epictéte , je n'ai pas retrouvé ce que je cherchais ; peut-être ma mémoire est elle mauvaise ) j'en ai relu plusieurs autres , qui font du bien . J'étais émerveillée de voir la parenté de pensée , de l'Orient à l'Occident , du Bouddha à Marc Aurèle en passant par Shankara , jusqu'à Jillelamudi Amma dans cet ashram au milieu des rizières , où je me réjouis de retourner l'année prochaine ; ce flux de pensée comme une rivière , lumineuse et claire . Tout de suite , je me suis sentie mieux ; en outre , maman allait bien mieux aussi ce matin .
Le temps est comme un fleuve et un courant violent formé de toutes choses . Ausitôt , en effet , qu'une chose est en vue , elle est entraînée ; une autre est-elle apportée , celle-là aussi va être emportée ( XLIII , livre IV )