J'ai abondonné ce blog depuis trois mois ,paquebot égocentriste voguant au gré des vents sur cet océan des blogs ... j'ai été malade comme un chien tout le mois de Février , les antibiotiques ont peu fait et c'est un guérisseur à distance ( merci à Ghislaine de lui avoir transmis mon petit mot ) qui m'a finalement délivrée , après une horrible journée pendant laquelle les symptômes s'aggravant , comme souvent avec les guérisseurs , j'ai cru être en train de mourir - une plaque de ciment écrasait mon plexus , je toussais par quintes d'une inhabituelle voix de soprano qui passait difficilement par ma gorge rétrécie et j'étais si essouflée que je n'arrivais pas à monter l'escalier .
Bon ! j'ai repris du poil de la bête , grâce à d'autres pratiques bizarres ( une consultation avec une kinésiologue qui m'a prescrit des élixirs de Bach et massé avec sadisme les orteils alors que je venais parce que mon épaule gauche me fait mal , m'a confirmé que le décès de tata Lili était en rapport avec cette douleur qui me pince la clavicule gauche ; une journée de chants de mantras avec un swami , après laquelle je n'ai pas pu me lever à force de douleurs dans le ventre , encore à gauche , tout en étant paniquée parce que la rate est à gauche et que lorsque j'étais atteinte de leucémie aigüe les médecins avaient parlé de m'enlever la rate alors trop enflée ...j'ai pensé : ça y est ça recommence , malheur .. )
Je voudrais m'excuser auprèsde mes neveux des mots blessants que j'ai eu par rapport à eux au moment de Noël . Je les connais , je sais bien qu'ils ne sont pas particulièrement avides , et s'ils ne sont pas venus à ce moment là je sais aussi qu'ils ont d'autres chats , bien trop d'autres chats , à caresser ou à fouetter , comme tout le monde ... leur éducation n'a pas été piquée des hannetons non plus , différemment de la mienne , mais à chacun son sac à dos ... je remercie infiniment Hélène , Véronique et Laurent , Marianne , et Rémi que je n'ai pas encore rencontré , et mes soeurs , parce que chacun à sa façon m'a donnéde sa présence , parce que leur visite à chacun m'a été un sacré cadeau ( tu n'es pas seule , on prend part à ton fardeau , on a nous aussi des choses trop lourdes à porter ) au moment où la présence constante de ma mère à deux kilométres de chez moi me fait replonger dans les gouffres de l'enfance ( je dois aider maman , je dois porter maman , je suis seule seule seule et personne ne se soucie de moi ) quand mes soeurs sont gaiement parties de l'étouffant cocon familial entièrement dédié à soutenir le moral de ma mère ; quand , malgré mes six ou sept ou huit ou ....... dix-huit ans , je me suis sentie obligée , pour être acceptée , de coopérer pour remplir moi aussi cet insondable tonneau des Danaïdes .
Et alors , ce jour de Mai est entièrement nouveau , malgré la pluie qui persiste ...