Le mot " Idéal " , surtout avec une majuscule , m'inquiéte toujours , et la lecture de Krishnamurti m'a encore plus convaincue que c'était un mot dangereux ( Dans une certaine posture de yoga , Nathalie nous dit toujours : " tendant vers notre idéal le plus élevé " ... et je fais alors in petto de sérieuses réserves ! ) . Dangereux , car il empêche d'observer , d'accepter ce qu'on est sur le moment .
Mais ,visiblement , les nombreux et divers et divergents idéaux de tous les membres de ma famille , dans l'enfance ; plus , les idéaux prônés par certains guides spirituels , ou certains ashrams ... ont laissé des traces dans mon surmoi . Ce qui fait que le " Fantôme " ( j'avais d'abord pensé écrire " Fantoche " , mais c'était plus ambigu ) , même si sa défroque est imprégnée de jolies couleurs , hurle d'angoisse comme le personnage de Munch dans le Cri .
D'un autre côté , la présence d'un Idéal dans le surmoi est un facteur stimulant , même vivifiant .. Alors , que dire ? Ou se situer ? Accepter ce qu'on est - mais ce qu'on est , le moi , n'a rien de fixe ... Dans l'instant , je peux donc juste - observer ...