Toujours pas l'ADSL , et il y a eu un orage énorme cette nuit ( Anaïs a la trouille et veut dormir dans la chambre , mais je suis ferme avec elle parce que j'adore l'odeur des chats et beaucoup moins celle des chiens ) c'est pas ça qui va améliorer l'état du réseau ... j'ai du passer des heures pour corriger le chapitre " Regards " , particulièrement peu satisfaisant au niveau écriture , parce que chaque fois que j'appuyais sur " publier " mes corrections étaient annulées ; ce matin j'ai pu en refaire quelques unes , et puis là basta ! tant pis , je l'ai mis à l'eau ...

    J'ai lu quelques blogs récemment , j'ai constaté que dans le mien je n'arrêtais pas de me plaindre , je ne sais si ça vient du fait qu'autrefois pendant ces longues années d'enfance ou d'adolescence je ne pouvais ni pleurer (  réservé à ma soeur-du-milieu , qui en abusait ) ni me plaindre ( réservé à ma mère et ma marraine ) ni être en colère ( réservé à ma tante )  ni avoir d'espace à moi ( réservé à mon père )  ;  du fait qu'on me reprochait d'être trop gâtée ( normal , pour les adultes qui m'entouraient et qui n'avaient eu aucun jouet , aucun livre  dans leur propre enfance pauvre, normal pour mes soeurs , ados  pendant la guerre - ce qui devait être terrifiant -  d'être choqués par  cette petite  baby-boomeuse avec son coffre à jouets  bourré . Un des refrains que j'ai trop entendu était : " regarde toi , tu as tout ce que tu veux !"  dit avec une rancune et une agressivité qui me paralysaient ) .
 
        Mais je suis un peu gênée aux entournures par  ce côté  saule pitoyable , qui n'en finit pas de trainer lamentablement ses branches sur l'herbe mouillée  ... je suis tombée récemment sur un blog plein de créativité et d'humour ,  " allons-y-gaiement.over-blog.com " . waouh ! ça c'est un blog ! en plus il y a des pseudonymes ... génial . J'ai pas encore tout lu .  Je l'ai trouvé  en regardant l'annuaire ; je voudrais mettre aussi mon blog dans l'annuaire .

  ( catégorie : journalintimeillustréetplaintif ) ,  j'espère bien que ça existe . 

   J'ai réussi à lever le nez de l'ordi , il pleut toujours , à petite pluie fine maintenant , les collines sont dans la brume , ça fait peinture chinoise ; ça m'a donné envie d'ouvrir un bouquin sur HanShan , le poète de l'époque des Tang  , 8e siècle après notre J.C ,  j'espère que je dis pas de conneries ( aux éditions Moundarren , je ne chanterai jamais assez les mérites de ces éditions , super jolies , super géniales , prix honnêtes )    même époque que le juge Ti alors ?


                                              je vois les hommes de ce monde,
                                             chacun d'entre eux luttant contre l'autre
                                             un jour , subitement , mort
                                              alors ,seulement un morceau de terre
                                              quatre pieds de large
                                              douze pieds de long
                                              si jamais vous arrivez à en sortir,
                                              pour venir lutter , à  nouveau,
                                              c'est promis,
                                              pour vous j'édifierai une stèle

 Il avait pris le nom de Han Shan , celui des montagnes froides , toujours dans les brumes , où il vivait en ermite .

                                              Une fois à Han shan, dix mille soucis s'apaisent
                                              plus de pensée fugace s'accrochant au coeur
                                              oisif , sur un rocher, inscrivant des poèmes
                                               accordé au flux , barque sans amarres



 ( mais comment faisait-il pour tenir le coup , sans télé  sans cinéma  sans lèche-vitrines  sans mousse au chocolat *, et  si peu de bouquins ... rien que méditer ...  )


                                              ma maison, au pied d'une falaise verte 
                                              le jardin , un fouillis d'herbes que je ne coupe plus
                                             vignes nouvelles gripantes , pendent en s'enroulant
                                              rochers antiques ,se dressant , abrupts
                                              fruits de la montagne , les singes les cueillent
                                              poissons de l'étang , dans le bec des hérons blancs
                                               les livres d'immortels , un volume ou deux,
                                              sous un arbre , lisant à voix basse , nam nam

( remarque , je ne connais que quelques poèmes qui nous sont restés , il passait éventuellement  le reste de son temps à maudire son sort , à jouer aux dés , à se souler la gueule et à battre sa femme )

 

*  je fais des expérimentations  mousses au chocolat , en ce moment : au Cointreau , pas ininteressant ; hier soir j'ai essayé mi-partie mousse au chocolat noir en le faisant fondre dans du café mélangé à du nes , si on met que du café ça n'a pas assez le goût de café ; et l'autre partie à la " pralinoise" ; à faire la veille pour que ça ait une certaine tenue . Ne pas rajouter de sucre . Accompagner d'une compote d'abricots très très peu sucrée , l'acidité des abricots fait ressortir la suavité du mélange des deux mousses ... mmmh !