... et me suis précipitée chez le coiffeur ( cf chapitre précédent ) . Qui est une coiffeuse , jeune , ravissante , toujours bien coiffée comme il est naturel , et s'appelle Nadège . Ma tête ressemble maintenant à une grosse éponge vététale , fraîchement émergée des profondeurs marines ( j'espère que ça vous évoque des pentes arides dévalant à toute vitesse dans une Méditerranée bleu sombre , quelque part aux environs des îles Lipari , avec un ou deux jeunes italiens sexy dans une barque qui chantent O sole mio en relevant leurs filets , faut rien se refuser comme fantasmes par ce temps ). Parce que , quand il fait humide , mes cheveux frisent ...
A quinze ans , je les avais fait défriser - la coiffure à la mode à l'époque , c'était les longs cheveux lisses de Françoise Hardy ... ce qui ne me rajeunit guère . Quand on avait , comme moi , les cheveux bouclés , c'était la honte et l'ostracisme et on rasait les murs ... si bien que j'avais persuadé maman de m'offrir un défrisage . Toutes les filles de la classe étaient venues toucher mes nouveaux cheveux lisses , et pour quelques heures , j'ai baigné dans la satisfaction - enfin normale !
Mais , sic transit gloria mundi , deux jours plus tard il a plu ...mes cheveux sont remontés en paquet de boucles compactes d'un coup ... c'en était à jamais fini de ma gloire , hélas !