En grec , Eleftheria veut dire liberté.
Honneur à Wikipédia , d'abord :
Elefthería í thánatos (en grec : Ελευθερία ή θάνατος, « La liberté ou la mort ») est la devise nationale de la Grèce.
Son usage commença durant la Guerre d'indépendance grecque dans les années 1820. C’était le cri de guerre des rebelles grecs qui combattaient l’Empire ottoman. Il fut adopté officiellement après l’indépendance. Le drapeau grec est muni de neuf bandes horizontales représentant les neuf syllabes de la devise.
Nous étions arrivés après une descente aérienne dans les pentes où il n'y avait que des caillasses , des épineux , et des fleurs blanches un peu raides . C'était l'après-midi , la mer incroyablement calme reflétait les nuages et la ligne d'horizon était perdue là au milieu de nulle part . On est descendus , descendus ... jusqu'à la plage . Sur la photo on voit la frange de vaguelettes un peu blanche .. Au bord de l'eau , il y avait des locations de vacances , presque vides ; la mer était tiède , et le sable , quand on s'est baignés était doux sous les pieds . On a demandé une chambre dans une villa moderne , juste en face de la mer ; tout était propre , blanc , accueillant . La propriétaire ,une quadragénaire très gaie , pimpante , très terrienne , nous a fait visiter - c'était parfait - nous a tendu la main et s'est nommée : Elefteria , nous faisant remarquer le sens de son prénom , au passage ; j'ai demandé à Philippe de lui signaler l'étymologie du mien , la même .. on s'est senties tout de suite copines , et j'ai regretté une fois de plus de ne pas parler grec ..
Une fois installés ,nous sommes repartis vers le village , un peu éloigné , afin d' acheter du lait et du pain pour le lendemain matin . Le village , c'était encore des maisons modernes avec des studios à louer , quelques restaurants , et une seule boutique -épicerie-supérette ; au milieu d'une mer d'oliviers , tout près d'un genre de lagune , et de la plage .. Et puis , il y avait cette église sur une butte , un peu isolée . Le bleu du toit - c'était exactement le bleu du ciel à ce moment là . Enfin un des bleus du ciel .. Je vous ai dit , je n'aime pas trop le bleu , à priori . Ou devrais-je dire , je n'aimais ? là c'était le Paradis , le Paradis en Octobre , et c'est à ce moment que j'ai commencé à me demander comment ça ferait d'habiter là un temps , entre tout ce bleu et tous ces ocres et les oliviers ...
Le lendemain matin , quand nous sommes allés régler la note dans sa cuisine , Eleftheria nous a donné à chacun un biscuit enveloppé dans une petite feuille de Sopalin , pour la route ... Son mari , assis devant une machine à vapeur , repassait les draps . Je me suis dit , tiens , les grecs étaient autrefois sacrément machos , mais ils ont du évoluer , c'est le type qui repasse .. Quand nous avons refermé la porte-moustiquaire , il continuait à repasser , tout en sifflant un air que j'ai mis quelques secondes à reconnaître comme l'Internationale . Est-ce que j'ai rêvé , est-ce que sa façon de siffler était très légèrement provocatrice ? J'ai regretté ensuite de ne pas lui avoir demandé pourquoi il sifflait l'Internationale , s'il était communiste , s'il avait du passer par dessus toute une éducation de macho grec pour faire ça de pouvoir aider sa femme à repasser les draps , s'il était féministe , si ça lui était indifférent ..
* Philippe m'a fait remarquer que le communisme , en Grèce comme dans certaines zones méditérranéennes , n'était pas forcément quelque chose que je connaissais , en tout cas qu'il n'a pas forcément à voir , historiquement , avec les droits des femmes . Il m'a suffi de me souvenir du génial début de Divorce à l'Italienne pour en convenir ...