rigolo ! sur la photo ," mon" affiche est toute blanche - Vacance , Vacuité ...
Quelle bénédiction .. J'ai passé un après-midi exquis à bouquiner à l'ombre du cerisier , assise dans un fauteuil d'osier , les pieds sur un coussin placé sur un autre fauteuil d'osier . De visiteurs , aujourdh'ui , aucun .. Après les encouragements chaleureux et le plaisir évident des des amis venus ce week-end à voir l'expo , ce qui était un beau moment , c'était un moment de vacance , tout aussi merveilleux .
Temps de vacance , rien ne te demande , rien ne presse , tu peux te plonger dans un bouquin sans remords ... J'ai d'abord pris le temps de continuer l'énorme pavé de S.F commencé avant-hier , je crois que ça s'appelle l'Eveil du Leviathan , chez Acte Sud ; mais à force de rebondissements plus terrifiants les uns que les autres , il commence à m'ennuyer sérieusement . Aussi , j'ai alterné avec des contes provençaux de Paul Arène ( une avignonnaise de coeur , venue voir l'expo , m'a prêté ce livre ; je ne sais pourquoi , nous avions parlé il y a quelque temps de Paul Arène , qui a co-écrit avec Alphonse Daudet les Lettres de Mon Moulin ,( co-écrit mais non co-signé ) ; en tout cas beaucoup moins connu . Sa tombe est à quelque mètres de celle de notre grand-mère et de ses deux parents , tout en haut du cimetière de Sisteron . Une écriture légère , façon contes du XIX e siècle , un peu le genre de Maupassant mais pas dépressif comme lui ; j'entrecoupais la lecture de l'un et de l'autre de grandes pauses , me nourrissant du paysage simple et magnifique devant moi .
Enfin , j'avais apporté les yoga-sutras de Patanjali version Christopher Isherwood et Swami Prabhavananda ( cf l'autre blog ) , et j'ai terminé par cette lecture plus lente ; des pages que j'avais déjà travaillées l'année dernière , et qui appellent à laisser les mots résonner en soi ; je me suis rendu compte , par ailleurs , que j'ai beaucoup perdu en sanskrit et qu'il faut que je m'y remettre plus sérieusement .- quel beau projet pour l'automne !
Trois messieurs bien enveloppés , l'un plus âgé , les autres murissants , sont venus s'asseoir sur le banc en bas du temple en fin d'après-midi . En partant , on a échangé quelques mots ; ils m'ont dit " Bon courage ! " - J'ai répondu gaiement " Pas besoin de courage ! " . Effectivement , quel besoin de courage ? il s'agit de joie , de se laisser imprégner de cette énergie si paisible , si bienfaisante , du temple et du paysage alentour ..