Au lieu de la pluie , qui maintenait ici un printemps quasi anglo-saxon , faisait s'épanouir suavement capucines et roses trémières , rendait la terre douce aux doigts crevassés de l'arracheuse de mauvaises herbes dans le potager propret , nous avons depuis deux jours un vent à décorner les boeufs ; tout d'abord quasi arctique , il est un peu moins froid aujourd'hui . Mais les feuilles des capucines se sont desséchées en quelques heures , les glaîeuls sont cassés , les roses trémières ont perdu leur splendide port de tête : l'une d'elles s'est couchée complétement de découragement et j'ai eu un mal de chien à lui poser un tuteur adéquat ... Il faut arroser à nouveau , chaque soir et chaque pot de fleurs ; et quand à arracher les mauvaises herbes , misère ... dans ces mottes de terre rébarbatives , dures comme du béton , qui peut seulement envisager la possibilité que le moindre liseron veuille bien cesser de se cramponner à sa racine ?