C'était le sentiment , fugitif mais miraculeux comme mes poissons rouges en ce moment dans le petit bassin , qui nagent , quelquefois paresseux parce que l'eau en surface , tiédie par le soleil , doit être agréable , quelquefois filant à toute vitesse comme le vent entre les tiges de nénuphars - le sentiment que , même si je meurs , si ce corps meurt , si les gens que j'aiment vieillissent et meurent , la vie va continuer - et c'est pas triste , au moins pour les poissons . Le personnage féminin , bien sur , est triste , en proie à cette mélancolie du temps qui passe . Inexorablement . ... Zut alors . Pas moyen d'y échapper au temps ? les amis , les gens qu'on aime , ont leur corps qui change , leur esprit qui change ? Telle que je suis dans l'instant , ça me fout un sacré cafard .