J'ai fait ce matin , suivant le chapitre de Sally Kempton sur Dhumavati , une méditation appelant les sentiments d'échec et de déception que j'ai pu éprouver dans ma vie . Je faisais ça consciemment , alors que je m'étais levée gaie et pimpante . Voilà ... c'était intéressant - juste un passage , une plongée volontaire de quelques minutes ; qui a fait que j'ai d'autant plus apprécié, en ouvrant les yeux , le doux spectacle de Baptistounet sommeillant sur un plaid moëlleux dans la chambre de yoga , et ensuite le café et les tartines du petit déjeuner . Mais comme j'avais plein d'énergie , préparant le marché de Noël de Saint-Jean ( j'adore ça ! c'est la fête ! chic chic chic ! au fait , c'est le week-end du 15 Décembre ) ) en faisant des encadrements et en en profitant pour ranger un peu les coins poussiéreux de mon atelier , je suis tombée sur cette peinture , tout à fait dans le même ton - et j'ai saisi l'occasion pour en refaire l'encadrement . Comme dit Sally :
Ca n’est pas à la portée de tout le monde d’entrer dans la caverne de la déception et d’y trouver la source secrète .La plupart d’entre nous faisons de notre mieux pour éviter l’échec , et c’est ainsi que nous devons faire - ce qui est pourquoi Dhumavati n’est pas une déesse populaire . En fait , les prêtres Hindous orthodoxes disent souvent que les gens mariés et les gens avec des familles devraient éviter d’avoir affaire à elle parce qu’elle a la réputation de dissoudre les liens familiaux . Mais pour quelqu’un qui incline à une vie de renonçant , ou quelqu’un qui veut authentiquement démanteler ce qui fait barrière à la communion au profond de son âme , l’échec et la déception peuvent être de vrais passages vers la réalisation de soi .
Comme Dhumavati révèle le caractère transitoire du plaisir et la qualité insatisfaisante de la satisfaction dans le monde , elle est , en grande partie , une déesse de la dernière partie de la vie . La plupart des gens jeunes ont trop d’énergie bouillonnante et de désirs urgents pour s’abandonner totalement à un chemin de renoncement et de lâcher-prise . En tant que guide de vie , Dhumavati a plus à apprendre à ceux qui ont épuisé le chemin du plaisir et de l’effort , et à ceux qui veulent s’asseoir dans le non-agir , laissant venir ce qui doit venir .
Bon ! du coup ,j'ai envie de me remettre à copier du sanskrit , puisque ça fait un bout de temps que je veux travailler le mot à mot de l'Avadhuta Gîta . Seulement , déjà que je me lève à cinq heures ( et avec joie ! ) pour faire cette traduction - après les déesses difficiles comme Kali et Dhumavati , je pensais commencer le chapitre sur Sarasvati ... - quand est-ce que je vais faire ça ? Et puis , je voudrais bien continuer à planter les bulbes de printemps ,mais les articulations de mes mains sont vite douloureuses ... accepter l'arthrose ? Aïe ! tant que je peux ...