En ce moment tout baigne , et je me sens portée par une vague très douce . Seulement ... la paix qui m'accompagne en ce moment peut être seulement le résultat de circonstances extérieures , les circonstances extérieures ça bouge , j'ai si souvent été complétement déboussolée par le tourbillon . Alors , est-ce que je pars pour une quinzaine en Inde du Sud au mois de Janvier ? J'hésite ... le voyage c'est bien long ; mes deux pôles d'attraction ici n'apprécient pas énormément que je parte au loin . C'est le bonheur de méditer près du Samadhi à Pondichery , d'écouter les chants ou de rester simplement tranquille à Tirunnavamalai ( je n'envisage pas un périple comme il y a deux ans , trop peu de temps ) . Mais rappelle toi la sensation de froid aux fesses sur le marbre glacé quand tu restais trop longtemps assise au Samadhi de Ramana Maharshi , rappelle toi ( hum , qu'est-ce que je pourrais bien trouver de désagréable à Pondichery , il ne me vient rien à l'esprit !!! )
En y réfléchissant bien et malgré que je n'apprécie guère les montagnes qui me font replonger dans le cauchemar de l'enfance - Oh ! l'arrière-pays de Nice avec ses pentes raides et les horribles trajets en voiture où la petite avait toujours tellement envie de vomir ! - malgré que j'ai l'impression qu'un cordon ombilical plonge tout au profond de mes entrailles pour m'attacher au Sud de l'Inde , je me souviens des moments de joie à Rishikesh , j'ai l'impression que j'ai tellement bénéficié de la présence de tous les aspirants , présents et passés , qui sont restés à méditer là ... Mais cette joie , dans quelle mesure provenait-elle de circonstances extérieures , du chant et du yoga tous les matins , du fait que Nat et Adam nous portaient ... Souviens toi , tu as râlé aussi , bien des fois ...