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1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 20:55

 

 

           Dimanche et Lundi , de grosses averses se sont épanchées avec abondance sur le jardin printanier  ... J'ai du faire une tournée pour mettre des tuteurs aux iris ,  redresser le rosier mutabilis sinensis à l'entrée du potager , un des deux premiers fleuris :  glorieux et rayonnant la semaine dernière , bien abattu après la pluie parce que ses branches , même si les corolles sont légères  , sont encore très souples et se sont allongées à terre sous le poids des fleurs et des feuilles alourdies d'eau .

          En revenant  , je me suis aperçue  qu'un ophrys abeille , à pétales roses et bruns , poussait tout près de la maison ... c'est le seul de son espèce au jardin ( mais les abeillettes , les ophrys araignées , y ont fleuri avec abondance il y a un mois  ). Je l'ai entouré d'un cercle de petits cailloux pour éviter que quelqu'un ne lui marche dessus . J'étais toute contente de le trouver là !  

         Et puis ,  constatant avec tristesse que les poissons rouges avaient tous servi de casse-croûte au héron cet automne , j'ai commencé à vider le bassin dont l'eau commençait à sentir mauvais . Avec des arrosoirs , c'était trop long ;  Philippe m'a aidé à le siphonner . En fait , c'est lui qui a fait la plus grande partie du travail ... Il y avait énormément de vase ; les tiges des nénuphars  , installés il y a dix ans , étaient grosses comme mon poignet et avaient tout envahi . On a commencé à les évacuer quand il n'est plus resté qu'une vingtaine de centimètres d'eau ; ça sentait encore moins bon , mais le compost va être certainement enrichi !  Aucun poisson en vue ; on voyait seulement  la queue d'un poisson rouge  défunt , encore brillante , émergeant toute droite de la vase compacte  - un spectacle à vous briser le cœur . J'ai donc laissé  , lâchement , Philippe s'activer , et suis partie planter les aubergines et désherber la terre humide du potager .  

        De retour  quelques heures après : le siphon s'était bouché . Philippe était parti acheter des bottes de caoutchouc pour pouvoir travailler dans le bassin ; il y restait encore une dizaine de centimètres d'eau  . La queue du poisson rouge émergeait toujours de la vase  , et je me demandais comment ça se faisait qu'elle était toujours brillante , s'il était mort de puis longtemps   ... Tout à coup ,je l'ai vue du coin de l'œil : bouger !  mon sang n'a fait qu'un tour ... Il est vivant ce poisson  ! J'ai couru chercher un récipient , le premier qui m'est tombé sous la main , il y avait urgence ; je l'ai empli d'eau fraîche -  peut-être puis-je encore faire quelque chose pour ce malheureux   - le dernier du bassin !  ... Je l'ai attrapé  , il remuait encore ; je l'ai mis , vivement , dans ce premier récipient .  Trop petit le récipient  - j'ai rempli d'eau un des arrosoirs et l'y ai vivement transvasé .  Pleine d'espoir - parce que c'était tellement incroyable qu'il soit encore vivant ,  après plusieurs heures la tête dans la vase et le reste à moitié en dehors de l'eau  !!!

      Mais une fois dans de l'eau claire   , le pauvret a recommencé à bouger normalement ... J'étais un peu inquiète parce qu'il s'était fourré la tête dans le tuyau de l'arrosoir  ; puis j'ai vu qu'il pouvait en sortir . Le soir même , nous terminions le nettoyage du bassin  , patouillant joyeusement dans la vase , entre deux averses . En fait , c'était plutôt rigolo ...  On a laissé à peu près un tiers des nénuphars et de la vase . C'est alors que j'ai aperçu un autre rescapé , se tortillant dans le peu d'eau qui restait  : un drôle de poisson , très long d'une quinzaine de centimètres , tout mince , gris et brun  . Un mutant ? Une anguille en pèlerinage ? Puis , un autre  poisson , brun , tout petit - mais là , on sait que ça peut être un poisson rouge une fois adulte . 

           Enfin , le soir  , nous avons remis le bassin en eau  . 

           Et ce matin , j'ai remis le rescapé ( que j'ai baptisé Matsya , bien sur , en mon for intérieur ,  puisqu' il représente absolument la mansuétude du Divin  à mon égard  ) dans le bassin rempli  d'eau claire .  Puis j'ai recouvert le tout d'un cadre grillagé bricolé par mes soins . ( Bien sur , je ne sais faire que du bricolage à la Monsieur Hulot , c'est tout dire sur la solidité de mon oeuvre  . Mais c'est pas laid ... et surtout , le héron ne pourra vraiment pas bouffer les poissons .) Je vais  voir notre protégé tous les matins ; il nage tranquillement . Mais quelle joie !

 

 

 

 

Le rosier mutabilis sinensis . Dire que cétait une petite bouture que m'avait donnée la voisine ...

Le rosier mutabilis sinensis . Dire que cétait une petite bouture que m'avait donnée la voisine ...

1 mai 2018 2 01 /05 /mai /2018 10:11

 

 

          La semaine dernière , j'ai été me faire couper les cheveux . Ca ne m'a pas rajeunie de vingt ans . Et ça ne m'a pas vieillie de vingt ans non plus ... Ce matin , voulant regarder la coupe de profil ( quelle futilité ! ) , je me suis fait la réflexion que ma tête avait visiblement été conditionnée dés l'enfance pour ne pas se tenir droite , mais rester penchée vers l'avant et regarder le sol . J'ai amèrement regretté ce fait ... Oh , comme je voudrais avoir un beau port de tête ! Mais non , rien à faire , je n'ai commencé à  être consciente de ma posture que vers trente ou trente-cinq ans  ... on m'avait appris à la baisser , la tête  . Puis j'ai pensé à Rajapalayam Amma , dans sa cahute à côté de la décharge ... Une sainte et guérisseuse ,  une minuscule  vieille dame rayonnante qui , à plus de cent ans , ne peut marcher que pliée en deux . Peut-elle encore voir le ciel ? Qu'importe ...  je me suis dit , une fois de plus , qu'elle représentait  un plus bel idéal à atteindre que n'importe quel autre .

 

 

 

Chapitre 2324 : en pensant à Rajapalayam Amma
30 avril 2018 1 30 /04 /avril /2018 11:58

 

 

         Pour couronner une scolarité que je ne peux m'empêcher de considérer comme médiocre ( c'est d'ailleurs la mention que j'ai eue au Bac : " Mention Passable " , dérogeant ainsi aux brillantes  habitudes familiales   ) , malgré que j'ai atteint deux fois , je crois bien  , le Prix d'Excellence ... Bref , pour couronner cette scolarité , j'avais reçu en Terminale , avec quelques autres livres de prix , un bouquin bizarre . Quel esprit malicieux l'avait glissé dans le paquet , je ne sais .. Mais toujours est-il que ce livre s'appelait " Histoire Naturelle du Surnaturel " - et qu'il traitait carrément d'ésotérisme . Ce qui n'était , vraiment , pas du tout au programme ... Je me souviens que j'avais reçu également un énorme pavé  vertueux qui traitait de l'histoire de la Physique  , matière dans laquelle je me serais , paraissait-il , distinguée . ( Avec une mère et une tante profs de Maths , un père de Physique , mes deux sœurs et l'un de mes beaux-frères également partagés  ,  j'aurais certainement été reniée dehors s'il en avait été autrement . Bon gré mal gré . La Physique , étude obligée , ne m'intéressait absolument pas ;  et je ne l'ai jamais lu .

        Mais ce livre là , ce livre bizarre ...  je m'y suis plongée l'été de mes quinze ans . Avec intérêt . Au point que je me demande si je  ne l'ai pas encore , quelque part dans la bibliothèque . Je ne me souviens plus du tout de ce qu'il y avait dedans - sauf    un chapitre sur les poltergeist , ces esprits frappeurs qui sévissent , parait-il , dans les maisons . Il me semble d'ailleurs que Jung , dans son autobiographie , donne une explication tout à fait vraisemblable . Hum , vraisemblable , quand on ouvre un chouïa la porte au surnaturel ...

        Je repense à ce chapitre , présentement ,  à cause de bruits inattendus dans notre  bonne maison  . Certes , depuis des années , notre porte d'entrée émet un bruit déchirant , terrifiant , intense , sépulcral , abominable , chaque fois qu'on l'ouvre . Or , ne me demandez pas pourquoi - parce que je n'en sais rien -  j'aime beaucoup les portes et portails qui grincent ... Du coup , j'ai dit à Philippe que ça n'était vraiment pas la peine qu'il la répare . Ca fait un peu sursauter les nouveaux venus , mais ils s'habituent .

        Et depuis quinze jours , ce sont les WC du premier étage qui ont du vague à l'âme  . Un très long  sifflement , aigu , triste  , triste , d'une infinie mélancolie  ... Là , par contre , ça faisait un peu trop  . Voilà donc mon bricoleur qui s'escrime dessus ... Sans succés jusqu'à présent . Les WC soupirent et pleurent toujours ... Faut-il que j'y voie l'expression d'un esprit particulièrement spleenique ; ou est-ce encore un de ces jeux de lutins malicieux - les mêmes qui passent leur temps à cacher nos lunettes , ou les clefs des voitures , tous ces petits objets  après lesquels nous courons sans cesse  ?

    

 

 

28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 17:24

 

 

 

           Dans la semaine , préparant une séance de yoga pour ma copine Hélène , j'avais envie de  retransmettre ,  en plus de la séance habituelle de ma prof que je prends chaque fois en note ,  un peu de l'enseignement reçu  Samedi dernier . J'ai regardé mon petit carnet  ; il fallait que je cherche des précisions sur un mudra  , le mudra de la lumière  :  Jyoti mudra  . Je  suis  tombée sur plusieurs sites ... dont ceux de Christian Tikhomiroff à Aix . Très intéressant - je me suis ainsi rendu compte que j'avais participé , sans le savoir ,  à une matinée de " Natha Yoga " ...

     Bien entendu , je ne me suis pas sentie compétente pour transmettre ce genre d'exercice , à moins de l'avoir travaillé et assimilé . Surtout que je ne pouvais m'empêcher de penser que ma chute emmêlée dans cette maudite chaise , Samedi après midi , avait quelque chose à voir avec la pratique exigeante du matin .

          Mais j'avais envie de voir ça de plus près ... de refaire , prudemment , à mon allure , les exercices proposés la semaine dernière . Et hier , j'ai eu une motivation de plus : juste avant de partir en balade , j'avais déjà enfilé  mes chaussures de marche - juste enfilé ! et  j'ai voulu aller dans le jardin , avec les chaussures non lacées ( vous me direz , quelle idée ! vouais , d'accord , d'accord ... c'était pas malin ... ) - pour montrer  à Philippe un des premiers iris fleuris . Tout en préparant aussi notre départ imminent .

          Magnifique !  je me suis pris les pieds dans les lacets ! d'où , une chute ,  encore ! Mais sur les graviers ,  cette fois .  Ca change . Rien de cassé ,là non plus, Dieu merci  - et on a pu balader à Sauve ,  dans la Mer de Rochers , avec beaucoup de plaisir . Mais de retour à maison , et après la sieste - Boudiou ! impossible de bouger la main droite ... j'ai essayé de frictionner , ouh la la  ! l'articulation pouce- index faisait un mal de chien ... Or , je m'étais appuyée sur cette main pour amortir ma chute  . Je me suis vue tout de suite avec une fracture ... Mais sur les conseils de Philippe , j'ai mis une bande ;  déjà , quelques heures après , j'ai senti un soulagement  . Tout en râlant comme un putois , parce que j'avais prévu de profiter de cette belle fin d 'après-midi  pour mettre en place  poivrons  , céleris , ainsi que  quelques tomates , au potager . Ce que j'ai pu faire en partie , d'ailleurs ;  en partie seulement - difficile de bêcher d'une seule main , mais , vous me connaissez , j'y suis arrivée !   En, tout cas , le bandage  m'a obligée ,   de façon salutaire ,  à plus de lenteur ,  plus d'attention à chaque mouvement  . Enfin , vingt-quatre heures après , ma main va de mieux en mieux .

      Bon ,  une chute , deux chutes , ça faisait beaucoup .. je ne suis pas encore , il me semble ,  à l'âge où l'on tombe fréquemment ; je n'ai pas eu d'événement traumatisant récemment à célébrer par un accident . Mais cette chute avec la chaise , je suis certaine qu'elle avait quelque chose à voir avec les exercices de yoga en rétention de souffle . Donc ,  ce matin , après une bienfaisante demi-heure d'assise en silence , j'ai donc essayé d'aller y voir de plus près . Je suis descendue dans la pièce du bas , sur le tapis de yoga , et j 'ai fait , tout doucement , à mon rythme , quelques  Jyoti mudra *  - prenant conscience de mon monde d'en haut , poumons pleins ; de mon monde d'en bas , poumons vides ...

      Eh beh ... Quand je me suis arrêtée , pour respirer tranquillement , en position verticale - mais  quelles pensées méchantes envers mon ego  occupaient mon espace , l'espace en principe occupé par le " moi" ordinaire , entre Terre et Ciel , entre monde d'en bas et monde d'en haut ... quel déchaînement de négativité intérieure s'est tout à coup révélé  ! Quelle férocité du " surmoi " pour le " moi " ! Quelle critique destructive ... Eh beh ...

          Heureusement , je pratiquais dans cette pièce où les portraits de sages souriants , au regard plein d'amitié , me regardent droit dans les yeux . Et ce regard me donne le droit d'exister .

        Et voilà ! je suis restée longtemps , yeux dans les yeux , avec l'image de  Mère ( de Pondichéry ) . Pour laisser passer toute cette négativité . Pour me remettre d'applomb . Dans ma vie ordinaire , entre monde d'en haut et monde d'en bas .

      Ben , pas étonnant que l'exercice m'ait fait chuter !  ...

       Mais maintenant , je vais pouvoir apprivoiser , en pratiquant   , jusqu'à être à l'aise  et paisible avec l'exercice  ; histoire d' évacuer, jour après jour , cette méchanceté qui occupait encore l'espace entre Terre et Ciel ... pour découvrir  - quel  autre jardin ?

         

       http://tantra.fr/gestes/00/Jyoti.htm

        https://www.youtube.com/watch?v=An_ib-frCe0

  

   Résultat de recherche d'images pour "Mère ; Pondichery ; images"

( C'est ma  photo préférée de Mère ; j'y vois une indulgence souriante , mais  qui n'est pas dupe de l'ego non plus ... )

 

 

 

 

              

28 avril 2018 6 28 /04 /avril /2018 12:47

 

 

            Hier , nous sommes allés faire un tour à Sauve ... il me semble que ça faisait longtemps - parce que j'avais oublié à quel point c'est un endroit extraordinaire et émouvant : en haut du village ,   les rochers creusés , découpés , griffés comme par des ongles  ( j'imagine les Ents , en train de les presser dans leurs mains déformées  ! )  ... les petits sentiers qui louvoient entre les hauts murs de pierres sèches , qui enferment jardinets ou prés oubliés , maintenant envahis par les arbres .  Et j'avais oublié aussi ce poème , gravé au sol sur deux  poutres  rouillées  .

 

 

Chapitre 2321 : à Sauve
Chapitre 2321 : à Sauve
Chapitre 2321 : à Sauve
Chapitre 2321 : à Sauve
Chapitre 2321 : à Sauve
26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 07:03

 

 

 

 

           Avant-hier  , le bonheur d'une  balade au Mont Lozère . Les genêts n'étaient pas encore en fleur - en fait , il n'y avait presque rien de fleuri  , sauf un petit coin de jonquilles .  Mais il y avait - L'Espace  ...

 

 

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Chapitre 2320 : le pont sur le Tarn
Chapitre 2320 : le pont sur le Tarn
Chapitre 2320 : le pont sur le Tarn

 

 

 

 

 

25 avril 2018 3 25 /04 /avril /2018 08:19

 

 

           Incroyable , tout ce que contient notre psyché ... toutes ces tendances ,  tous ces archétypes , ces personnages étonnants , et finalement , toutes ces forces , toutes ces énergies ... Je dis " notre " , parce que , c'est évident ,   ça ne concerne pas seulement cet ego en train présentement de pépier sur son blog ... ça vous concerne vous aussi ...

           Lundi dernier , comme je vous disais , j'ai plongé dans un Rêve . La rêveuse énonce d'abord son intention ; puis l'accompagnatrice guide une relaxation ; et demande alors à la rêveuse comment elle se sent , dans son corps , dans son cœur ,etc. ... ( je ne vous détaille pas le protocole complet )  et - vogue la galère ... Après toutes ces années , mon inconscient est prolifique et bavard , même confronté à une accompagnatrice qu'il ne connaît pas bien .  Et donc , est apparue une scène ,  comme vécue dans un autre temps ,  par un autre personnage . Une scène douloureuse , comme souvent . Mais une scène justifiant , prenant en compte les sensations qui étaient éprouvées , dans  l'instant ,  dans mon corps .            

          Certaines personnes appellent ça , sans problème , " conscience de vies antérieures " . Comme je suis née dans une famille de scientifiques athées , je reste prudente en ce qui concerne  la notion de vies antérieures *.  Je me dis qu'on peut tout à fait interpréter cette scène au niveau symbolique . Enfin , presque ... la scène douloureuse , pénible , triste , se poursuivait , durait .. C'est alors que  l'accompagnatrice m'a demandé si je pouvais faire appel à l'énergie d'une planète pour aider ce personnage à sortir de la situation douloureuse . Je ne crois guère à l 'astrologie , vous le savez . Bon .  Mais je sais que notre mental est nourri , abreuvé de symboles depuis la  naissance ... Donc , allons-y pour appeler , tout en restant dans cet espace entre rêve et sommeil , pour appeler au secours l'énergie d'une planète ( choisie comment , à l'intuition , au hasard ?  )  - pourquoi pas ?  Et tout à coup , au sein  de cette situation douloureuse , est apparu un personnage lumineux , rayonnant ; et l'émotion pénible se dénoue comme par magie , et le personnages  souffrant  du rêve , et la rêveuse , reviennent à   la paix intérieure  et au bien-être ...

           Le plus incroyable , c'est que je suis sortie du rêve ( mais ne savais plus , pendant quelques minutes , qui j'étais ) avec tout le corps comme vibrant ,  pétillant d'énergie ... l'impression que la séance d'une heure avait duré quelques minutes . Comme dans un " vrai " rêve . En tout cas , l'énergie continue  ...

 

* Le  cadre théorique qui me semble convenir est celui qui avait été énoncé , splendidement , par Stanislas Grof ( Royaumes de l'Inconscient humain ) - proposant une synthèse limpide  de Freud , Jung , et des mystiques par dessus le marché . Mais c'est un bouquin qui a un certain âge : il a du en paraître  d'autres , d'autres auteurs , depuis . Surement ...

 

 

 

 

 

Chapitre 2319 : tout ça en moi
23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 09:31

 

 

       

 

            Aujourd'hui  je vais rêver ! Chouette ! Jessie vient m'accompagner  ...  En m'inscrivant à cette formation , j'ai bien senti la nécessité de faire la synthèse entre : ce que je comprends de la spiritualité indienne  , et ce que je comprends de cette Voie des Rêveurs .

        Ma chute avant-hier était donc  riche d'enseignements ( Ouf ! et plus de peur que de mal !  Mais quelle chance j'ai eu de ne rien me casser  , me dis-je encore en contemplant le fauteuil de jardin auquel il manque , définitivement , tristement , une latte ).  La rencontre avec ce prof de yoga , lequel suivait , visiblement , une voie spirituelle  tonique et exigeante ; mais semblait  paisible et joyeux -  me fait réfléchir  . Nous avions fait plusieurs salutations au soleil , assez lentement , mais sans échauffement particulier - et , tout en essayant de travailler en respectant mon corps et mes articulations , j'ai voulu bien faire . Ce prof avait parlé du Soleil , avant , citant l'hymne au Soleil , Surya Ashtakam  .  J'ai alors , fugitivement , senti à quel point je considérais le Soleil comme un danger ( pour la peau ... mais aussi les vieux souvenirs de ma maman ,  qui représentait mon Soleil aussi , un Soleil ardent et souvent destructeur ) . Juste avant de venir pour la première fois à l'ashram d'Arnaud Desjardins , je m'étais douloureusement brûlé le bras gauche - confondant encore , alors , destruction de l'ego , dureté envers soi-même , avec voie spirituelle .  M'en reste-t'il quelque chose encore  , de ce désir d'auto-destruction ? Hum , et le fauteuil  , maintenant estropié , le pauvre -  était-il lui aussi  atteint par ce désir ? Boudiou ! si même les objets s'y mettent ...

        Mais je me souviens alors  qu'en formation de Rêve ,  Virginie  a également évoqué le Soleil en commençant le groupe  . Le Soleil en nous , le Soleil du groupe ; seulement ,  ce soleil , là , je n'y voyais que du positif : lumineux , doux , plein de tendresse  . Tiens tiens tiens . Pas le même Soleil que celui de Samedi ...  Ca a rapport , naturellement , à ma projection sur une personne , ou l'autre ; mais aussi , qu'est-ce qui est suscité par la personnalité de la formatrice et de ma nouvelle famille de rêveurs ; qu'est-ce qui est suscité par la personnalité du  prof de yoga , shivaïte certainement , Vedantiste peut-être , et de son groupe d'élèves ( pas particulièrement souples , d'ailleurs , les élèves . Mais , je l'ai dit , vraiment sympas ... ) . On rencontre vraiment ce qui nous correspond ... et  qui nous aide à évoluer .

 

          Et donc , tout en bavardant comme je le fais , ma motivation avant la séance de Rêve s'affine , se clarifie . ( On commence toujours un Rêve par une motivation , une pensée positive qui aide à dissoudre  les obstacles intérieurs à cette appréhension du Réel . ) . Aujourd'hui , ça s'énoncera  peut-être comme ça  : " j'ai une bonne relation avec le Soleil " ...

 

 

 

 

22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 06:44

 

 

          Me voilà , ce matin , toute endolorie , avec deux splendides bleus de chaque côté de la jambe  ...   plus , l'épaule droite douloureuse - mais ça c'est souvent . 

 

         Je vous explique : j'avais reçu , d'un groupe de yoga que je ne connaissais pas , une invitation  pour   une matinée  à Nîmes . Le thème ( Bhâvanâ ) me parlait énormément ; ou plutôt , la façon dont ce thème était présenté me parlait énormément .    Hier matin , donc ,  je me suis levée aux aurores et suis partie vers la ville ... 

        Je craignais un peu les embouteillages : mais il  n'y avait presque pas de circulation , et je suis arrivée en avance dans un lieu très joli ( La courte échelle )  . L'animateur , un grand type avec des yeux très noirs  , avait l'air sympa ; le petit groupe de participants , pour la plupart ses élèves , sympa également . On s'installe - comme souvent , je suis étonnée , un tout petit peu agacée  parce que les gens continuent à bavarder dans la salle - mon côté rigoriste , je le sais ! du coup ,  je m'installe tranquillement dans mon coin pour méditer . L'animateur explicite un peu le thème de la matinée , en parlant de spiritualité indienne . Incroyable ,  il  a vraiment un don pour la parole ...   Giono utilise quelquefois l'expression des yeux de feu  ; mais dans le cas de Giono , il y a toujours la petite note ironique . Or , là , c'était vraiment un regard de feu , et enlevez l'ironie s'il vous plait , parce que ce gars là   était bien plus qu'intéressant , il était : inspiré .  Vraiment , vraiment ,  inspiré : ce qu'il disait , il le sentait , il le vivait , c'était , naturel , et pas limité à l'intellect .  

          Donc , une matinée passionnante , et j'en suis revenue enchantée ; ou presque . Parce que j'ai voulu , galvanisée par l'énergie solaire de ce gars , aller légèrement plus loin que mes limites ... Il y avait beaucoup de travail sur des rétentions de souffle , puis j'ai voulu garder mes mains dans la posture suggérée ( les deux bras dans le dos , la main gauche entoure le poignet droit )  un peu trop longtemps pour mon épaule droite , toujours douloureuse .  

           Et voilà que ,  l'après-midi , je n'arrivais plus à sortir de la sieste . Avec l'impression d'être épuisée , totalement , absolument . J'ai fini par me traîner hors du canapé , vers quatre heures ,  pour aller au jardin ; il faisait très chaud , et après avoir paresseusement commencé à arracher les mauvaises herbes au potager , puis installé les tuteurs pour les clématites ,  je me suis souvenue , en voyant toutes les branches mortes du  plaqueminier , que je ne l'avais pas encore taillé  . J'avais la flemme de remonter chercher l'escabeau , j'ai pris un fauteuil de jardin et je suis montée dessus pour tailler les branches les plus hautes . Ces fauteuils métalliques sont très lourds , mais solides , et je m'en sers souvent comme ersatz d'escabeau ... je suis donc en équilibre , le sécateur à la main , en train de lutter contre une branche trop épaisse - il faudrait que j'aille chercher l'égoïne ... Et  tout à coup , voilà qu'une des lattes métalliques  cède -  mon pied droit et ma jambe droite s'enfoncent d'un coup - je suis déséquilibrée et m'écroule , le menton en avant , sur l'herbe ...  Heureusement , le sol est mou ! Mais  impossible de dégager ma jambe , coincée entre deux lattes métalliques dans une étreinte compliquée avec le  fauteuil  .  J'appelle Philippe , qui est à l'intérieur de la maison -  bien sur il n'entend pas , la maison est un peu loin , et puis il a bricolé toute la matinée et écoute France Musique à plein tube .. Je braille désespérément , toujours coincée sur le sol . Hermione m'entend , commence à gambader autour de moi , chouette un nouveau jeu ! ...  Je continue à appeler au secours ...  je n'arrive pas , malgré mes efforts , à me séparer  de ce maudit fauteuil . Enfin ,   mon cher et tendre arrive - il m'entend crier , ça l'inquiète - mais ne me voit pas , vautrée que je suis dans l'herbe haute et toute  emmêlée dans mon fauteuil  ... enfin ,il m'aperçoit , et peut m'aider , en tirant énergiquement ,  à me dégager . Ouf !  je n'ai rien de cassé , mais ça fait mal !   Contrecoup de sa peur , Philippe plaisante ; contrecoup de ma peur , je suis furieuse contre lui  . Bref ... je prends une dose d'Arnica , rentre me doucher , etc ...

 

         Mais je fais un peu un lien entre la matinée , avec mon désir de dépasser un peu trop mes limites pour faire bonne impression , et cette chute . Remarque , c'est la latte du fauteuil qui s'est descellée tout un coup ,  ça n'est pas à cause d'une maladresse à moi . Elle aussi , elle avait atteint ses limites ... J'ai été dressée dés l'enfance à ne pas sentir mes limites ;  il m'a fallu des années de thérapie et travail sur l'inconscient  pour les découvrir ;   et c'est peut être encore fragile ... A suivre ...

 

 

 

            

C'est drôle , parce que je viens de recevoir une proposition - que j'ai trouvée assez flatteuse , vu les artistes participants - d'une marque de bière , qui voudrait acheter les droits de cette peinture . Peinture qui parle justement ,pour moi , du désir désespéré de bien jouer son rôle dans l'arène , du désir de reconnaissance , du désir d'être accepté , pour réussir une performance en dépassant ses limites . Encore l'enfance qui resurgit ... Mais quel cirque !

C'est drôle , parce que je viens de recevoir une proposition - que j'ai trouvée assez flatteuse , vu les artistes participants - d'une marque de bière , qui voudrait acheter les droits de cette peinture . Peinture qui parle justement ,pour moi , du désir désespéré de bien jouer son rôle dans l'arène , du désir de reconnaissance , du désir d'être accepté , pour réussir une performance en dépassant ses limites . Encore l'enfance qui resurgit ... Mais quel cirque !

16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 19:04

 

 

        J'ai rencontré , la semaine dernière , une nana qui a une formation d'ethologue ; et quand elle parle , en particulier des insectes , c'est passionnant -  au point que j'ai été  touchée , presque ,  par son évocation enthousiaste  de la maman scorpion promenant  ses petits à la queue-leu-leu . C'est rare que les insectes s'occupent de leurs petits , mais il parait que les scorpions , notamment , le font . En fait , en peignant , je pensais un peu à ces petites urnes si jolies ,  fabriquées par certaines guêpes ( pélopée courbée  pour que leurs petits aient de la nourriture fraîche dés après leur naissance - j'en avais trouvé deux sur un coussin , oublié sous la véranda tout l'hiver , il y a quelques années . Ceci dit , je n'y pensais qu'un peu , car les êtres ailés qui éclosent , dans ma peinture , ne se nourriront que de nectar et aucunement , comme la larve de guêpe ,  de petites araignées capturées par la maman  .

 

 

Chapitre 2316 :  l'éclosion