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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 07:42

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              J'avais d'abord écrit juste la première phrase . Faut dire que , pour ne pas être contaminé par la paranoïa généralisée par les médias  ,  et les angoisses particulières , pas forcément verbalisées , qui vont qui viennent tout autour , on a besoin de se cramponner -  à quoi , au fait ? pour moi , essentiellement , juste au fait d'être là , et de prendre conscience de ce que je ressens . Tout le reste - relire , comme le suggère le chat de l'image , pourtant un peu atteint par le malaise ambiant , la Bhagavad Gîta ou Epictète ou Marc- Aurèle ou ( je n'avais plus la place de l'écrire ) le Tao Te King - la traduction de Stephen Mitchell c'est pas mal du tout - ou tous autres textes " spirituels " ... c'est utile , mais sans plus . Juste , revenir à soi ... on est toujours là .

 

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Chapitre 2590 : Revenir à soi
5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 10:57

 

 

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       J'avais fait cette peinture la semaine dernière ... le stress en moins , car aujourd'hui , la  pluie tombe doucement et je me sens paisible , c'est toujours valable  . D'où viennent "mes" décisions ? on peut peser , longtemps , le pour et le contre -  qu'est-ce qui fait basculer , finalement , dans un sens ou dans l'autre ? observez , vous me direz ...

 

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Chapitre 2589 : comme ça se trouve
5 mars 2020 4 05 /03 /mars /2020 05:59

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      Une femme , extrêmement sympathique ,  que j'ai rencontrée ,  s'appelle " Bertyl " - ça me fait penser à " Béryl " , nom de plusieurs pierres précieuses - je crois , l'émeraude , l'aigue-marine ... Ce matin , j'adorerais m'appeler " Béryl " ; ça doit donner l'impression d'être quelqu'un de précieux , au lieu qu'on vous ait fourgué le prénom ,  féminisé parce qu'on n'est hélas  qu'une fille ,  d'un malheureux oncle fauché bêtement  tout au début de la Grande Guerre  ... mais si je pensais à des pierres précieuses , c'est que , traduisant toujours , lentement  ,  le chapitre  sur Radha  de Sally Kempton  -  toujours un peu péniblement car à priori ce genre de dévotion n'est pas ma tasse de thé ,  et de plus je trouve ce paragraphe un peu difficile à traduire de façon fluide - je tombe encore une fois , parmi les cailloux du chemin , sur ce passage qui m'émerveille  . La comparaison avec une pierre précieuse est , ou n'est pas , adaptée , car j'aime bien aussi , en général , les cailloux , même quand ils sont tout simples ...  peu importe . Tiens , je vais regarder sur Wikipédia , pour en apprendre un peu sur  les Hassidim ...

 

          Même si la voie du yoga dévotionnel est une voie de pratique , la véritable dévotion extatique se situe bien au-delà de la pratique . De même que l’état d’éveil célébré par les sage est une expérience dans l’immédiat , et non une technique ou une compréhension intellectuelle , la dévotion ne peut être pleinement comprise à moins de l’avoir . Les gens qui n’ont jamais ressenti la douceur passionnée d’être immergé dans un amour personnel pour Dieu marmonnent de façon désapprobatrice à propos de dépendance psychologique , de contournement spirituel , et de fanatisme .  Pour l’esprit rationnel , ce genre de dévotion parait de l’auto-indulgence et de la folie . Les premiers mystiques Soufis se décrivent comme des buveurs dans la taverne céleste , grisés de l’ivresse de la boisson , savourant le vin puissant de l’amour divin , et s’adressant au Bien-Aimé comme « celui qui a ravi leur cœur » .  Les Hassidim originels , qui chantaient et dansaient toute la nuit dans de sauvages ardeurs , étaient appelés fous par les rabins conventionnels de l’Europe Orientale . Pour les amoureux , cela a pleinement son sens . Pourquoi ne danseriez vous pas quand votre sang bouillonne  d’adoration ?

 

 

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 06:59

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        Parvati étreint avec confiance le grand vide où aucune forme n’existe . Elle l’emplit de sa présence bienveillante , et voilà - cette vacuité sans forme devient une plénitude cozy ,une espace dans lequel la vie peut fleurir . Parvati peut connaitre l’inconnaissable , dompter l’indomptable , et ensuite danser le tango avec lui ; qui ne voudrait participer à son roman d’amour cosmique ?

 

Impossible de retrouver cette citation de Sally Kempton , l'autre jour . Pourtant , c'est grâce à elle que j'ai commencé d'apprivoiser Shiva ... Dimanche matin , avec des copines , on a passé un moment parfait à chanter des hymnes védiques . Mais je crois bien n'avoir choisi aucun hymne en l'honneur de Shiva . Shiva comme " ce qui est sans-forme .." ( mais cette dénomination me fait tout de suite penser à  un Phil.K.Dick lu autrefois , particulièrement cauchemardesque ... je ne me souviens plus du titre ) . Alors , pourtant , histoire de me désidentifier , d'alléger un peu  mon incorrigible attachement à certaines formes  ( surtout en ce  moment où le printemps pointe le bout de son nez et m'emplit de joie , avec toute la merveilleuse cohorte qui s'ébranle  , les amandiers et les abricotiers  , les jonquilles  , les pervenches , et les petits oiseaux qui commencent à s'activer et les mauvaises herbes à pousser  -  je devrais bien  ,  un peu  , chanter des hymnes en l'honneur de Shiva - et pas seulement de Shakti ! ou alors , comme je vous l'ai dit , peut-être que ma voie est d'être une shakta ; j'en parle tout à fait à mon aise vu que je ne connais rien à  cette branche de l'hindouisme !

       

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29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 22:01

      Tiens , l'article précédent ( intitulé " deuxième et troisième jour " )  n'apparait plus dans la liste des articles que j'ai écrits . Pourtant , il a l'air d'être en ligne ... ? Est-ce que , tous comme les premiers articles de ce blog , datant de 2007 et 2008 et 2009 , ça va s'effacer ? étrange ... Quand j'essaie de mettre ces premiers articles en ligne , on me dit que la présentation de mon blog n'est plus d'actualité . Agaçant ... 

 

        Mais ce soir , je ne voulais pas vous parler de ça -  seulement d'un chouette film que j'ai regardé par hasard ( il pleut et je me sentais mollassonne ) sur Arte ; un film documentaire , mais infiniment poétique , infiniment plein d'amour , sur les chats de rue à  Istanbul . Un film pour les chats , filmé à hauteur de chat , filmé magnifiquement ...  Ca donnerait presque envie de déménager là-bas , tiens . D'autant plus que , comme le nuage de Tchernobyl l'avait fait pour la France , le coronavirus ne s'est pas répandu en Turquie . Tiens , c'est pareil pour l' Inde , je crois qu'il n'y a aucun cas recensé , là aussi le virus s'est arrêté à la frontière . Euh ... Enfin , quand je pense aux innombrables bronchites obstinées , certainement des virus bizarres , que j'avais ramenés de là-bas chaque fois que je revenais en France , je devrais être maintenant vaccinée ...

 

https://tv-programme.com/arte-regards_documentaire/replay/kedi-des-chats-et-des-hommes_5e59ff4c6bc6f

29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 17:15

       

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        Le deuxième jour , j'avais commencé à prendre mes repères ... y compris dans cette cuisine pour les géants ( en fait , cet ashram sert de centre pour des week-ends résidentiels en tous genres ,liés à Amma ou non -   yoga , méditation , astrologie , plantes médicinales .. - où vient beaucoup de monde .  Certes ,  plusieurs des week-ends m'auraient intéressée - mais je me suis félicitée de n'être venue , pour un premier contact ,  que lorsque si peu de gens résidaient . D'ailleurs , je reviendrai !

       Or , ce deuxième jour ... Avant le lever du soleil , on écoute , sur un disque , un hymne traditionnel , en sanskrit , détaillant mille noms de la Mère Divine . Qu'on peut suivre à peu près , sur un petit livret bilingue ( j'ai acheté le petit livret , ensuite ) - mais la récitation est très rapide ; et c'est , j'imagine , un tour de force en soi-même , de psalmodier tous ces vers , un peu plus de mille à cause de l'introduction et d'autres mantras , sans bégayer , sans toussoter , sans se tromper ,  sans s'arrêter pour se racler la gorge ... le brahmane qui chante a une belle voix , profonde ,  au timbre chaleureux . Là encore , un vrai régal ... je me suis crue en Inde , encore une fois . Le bonheur !

        Puis , après le petit dej , il y a , chaque matin , un partage des tâches pour la journée . La responsable du centre a tout de suite demandé qui se proposait pour la cuisine ; je n'ai pas répondu tout de suite , plutôt par désir de ne pas me mettre en avant . A ce moment , elle a dit négligemment que s'il n'y avait personne , on pouvait aussi bien jeûner et que personnellement ça ne la gênait pas -  bien entendu ,  mon cerveau reptilien a eu un hoquet de terreur à cette perspective ,  et je me suis tout aussitôt proposée ; ainsi qu' une jeune fille qui arborait , depuis la veille , un air souffrant et légèrement grognassou sur les bords . Or , la jeune fille avait d'autres chats à fouetter ,  et quelques ennuis de voiture qui requéraient des mesures immédiates . Si bien que , alors que je suis dans une période où j'en ai un peu marre de faire la cuisine à la maison  , je me suis retrouvée seule pour cuisiner -  mais  pour six personnes ; c'est pas trop dur ; et surtout , surtout , personne d'aussi difficile que mon cher et tendre , qui boude quelquefois  la moitié de ma cuisine comme un gamin  ; puis j'avais , tout de même , la possibilité de demander de l'aide pour trouver ingrédients et ustensiles tout à côté . Je ne voulais rien faire de compliqué ; cependant , au repas ,  j'ai été étonnée de trouver vraiment délicieux de simples légumes et du riz cuits à l'eau .  L'influence magique des bonnes vibrations de l'ashram ?

         Et pourquoi pas , après tout ?

        Le troisième jour ... je commençais à m'habituer , mais aussi à avoir mal aux articulations des hanches à force de rester assise à terre sur un coussin plusieurs heures par jour , posture qui m'est pourtant familière et agréable en général . Temps de partir ...  Temps d'aller retrouver une amie de longue date , qu'un hasard heureux a fait habiter dans une maison à quelques kilométres .  Au bord de la rivière , c'est la dernière maison simple en amont ... Un coin de paradis , quoiqu'elle ait eu grand peur de l' inondation cet hiver , quand sa maison s'est trouvée isolée quelques heures au milieu d'une immense nappe d'eau qui venait lécher son seuil . Quelques heures , seulement ... mais le gentil chat ,  à demi-sauvage ,  qu'elle héberge dans son garage , a bien failli en être obligé d'apprendre à nager ...

         Un coin de paradis , donc . Le prunier de son voisin rayonnait de lumière , les oiseaux et les abeilles sont protégés , le vin blanc était frais , l'aïoli succulent  -  et se retrouver là-bas , après la discipline de l'ashram , était un bienheureux retour à la vie "normale" ...

 

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Chapitre 2585 : deuxième et troisième jour
29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 07:05

      

 

De retour ...

        Je me sens pleine d'une force vive et chaleureuse , qui prend sa source au niveau du ventre . 

       Puis , ne sachant plus très bien ( dans l'instant ) qui je suis . Et aussitôt que j'écris quelque chose , j'ai  envie d'écrire son contraire ...

       Une chose m'est certaine : j'ai adoré mon séjour dans cet endroit ( l'ashram d'Amma à Tourves) . Et je ne me sens aucunement disciple d'Amma pour autant . 

       Par quoi commencer ?

       Le lieu , d'abord .  Je peux dire à la fois : " cet endroit  , une ancienne auberge , transformée en ashram , dans un vieux moulin , au bord de la rivière  , c'était vraiment beau et accueillant " - et en même temps : " ouh ! cette ancienne auberge  , avec tant de matériel qui a besoin d'être réparé , les volets pourris , le jardin , qui aurait besoin d'être mieux entretenu ,  ou traînent quelques fauteuils plastiques égarés  , un ou deux affreux chalets neufs ,  en bois , qui ont été ajoutés pour faire gîtes , il faudrait vraiment ... " 

         Les gens , ensuite . En milieu de semaine , peu de gens, mais des habitués : six ou sept personnes  ; tous différents ( pas de vêtements blancs !!!) , tous sympathiques ;  davantage de femmes que d'hommes , certaines dans leur monde , certaines très émotives , avec des émotions qui vont et viennent , du moins le jour de mon arrivée ; deux gars , qui ont l'air plutôt bien dans leur pompes - quel soulagement ... Puis , sur les six disciples permanents , si j'ai bien compris , quatre ou cinq sont partis en Inde , laissant tout le poids , considérable , de l'organisation et de la bonne marche de l'ashram sur la personne de référence ; laquelle a l'air fiable et stable . Forcément , je compare avec l'ashram d'Arnaud Desjardins il y a vingt ou trente ans - c'est moi qui étais totalement dans mon monde , alors , et je voyais les permanents comme de vrais piliers ( et certains me terrorisaient , d'ailleurs ) . Cet ashram d'autrefois , qui était tellement rigoureux et bien organisé - et austère , également .  Celui-ci , d'ashram , me parait plus ... souple -  quelquefois flottant , même .  Pourtant , et comme par miracle ,  tout marche , là aussi . N'étant que de passage , je me sens plutôt décontractée ... 

         Je suis arrivée , après trois heures de route ( ça faisait un certain temps que je n'avais plus conduit sur autoroute et j'ai trouvé ça un peu inquiétant ) à cause des embouteillages . L'accueil était un peu inhabituel - un jeune homme affable et chaleureux , qui travaillait dans le jardin m'a fait rentrer à  l'intérieur . Une grande maison de style provencal chaleureux , un peu décatie ... partout , bien sur , des photos d'Amma . Dans le hall ,  personne ; j'ai attendu ,  ne sachant pas trop quoi faire de moi  . Une femme en tenue de cuisine de restaurant ( charlotte blanche sur la tête , tablier de  plastique blanc , et aux pieds ces abominables sabots plastiques appelés , je ne sais pourquoi " crocs " .. )  , a traversé la pièce  ( une femme de service ? ) .  Elle m' a dit que quelqu'un , dont j'ai mal compris le nom,  était " en réunion en haut " ; et m'a suggéré de venir aider à la cuisine . Je suis entrée , un peu interloquée et me sentant encore ahurie par la route et le manque de sommeil , dans cette énorme cuisine de restaurant -  et  j'ai tout de suite trouvé un prétexte pour m'en retirer ... car le jeune homme m'a fait faire le tour du jardin .

          Enfin , la responsable est sortie de la réunion ; on m'a donné une chambre .  Une chambre vraiment sympa : juste au dessus de la rivière    J'y ai logé ,  toute seule - je pourrais dire que c'était une chance , tout autant que ça l'aurait été d'être à deux avec quelqu'un qu'on ne connait pas ,quand il s'agit de si peu de temps ... Un bureau et une chaise de brocante , deux lits recouverts de boutis beiges , quelques photos d'Amma au mur , douche proprette et WC avec la chambre ... Génial . Du balcon , je voyais la rive d'en face , une pente boisée et raide , très jolie au matin avec les arbres qui n'ont pas encore de feuilles . 

          Je redescend - on me met tout de suite à la tâche . Je ne me sentais pas vraiment enthousiaste  ... Mais ici , chacun fait preuve de bonne volonté , sinon de compétence , qui viendra à l'usage . Et donc , me voilà revêtue de la seyante tenue ci-dessus décrite : charlotte , etc ... C'est un peu la panique dans cette cuisine : l'énorme cuisinière à gaz est en panne , deux réparateurs soudent des tuyaux de cuivre ,   la personne que j'ai vue en premier me confie ses inquiétudes concernant la possibilité de cuire le repas , et prend des initiatives que je trouve un peu étranges ( cuire des pommes de terre et des brocolis   dans la  bouilloire à thé , qu'elle  me fait remplir à ras-bords , au moins sept litres d'eau froide sur une petite plaque électrique ? ) . Je lui fais quelques suggestions pour la cuisson -  encouragée par un gars , également en tenue de cuisine ; suggestions qu'elle accepte volontiers .  Mais je trouve vraiment agréable que ça ne soit pas à moi de prendre les décisions culinaires !   

         Puis ,tout de suite , la méditation . Dans un des temples dédiés à Amma ...  Comme en Inde , il y a dans le temple  une grande photo du guru , et quelques statues de dieux , une bougie , etc ...  C'est une méditation guidée , assez plaisante , et qui me fait du bien . En sortant , c'est l'heure du repas .   A mon grand étonnement , les légumes  sont parfaitement cuits - un vrai miracle ... Nous sommes peu de convives , cinq ou six personnes maximum . Je prends des repères , pour m'y retrouver ; et j'en aurai bien besoin le lendemain , parce que je me retrouverai toute seule pour la cuisine ...

      L'après-midi , peu de temps pour se reposer ; une séance de yoga est prévue à deux heures et quart . Je trouve ça un peu bizarre de mettre une séance si tôt après le repas , mais , bon ... On attend la prof -  elle a oublié la séance et viendra avec une demi-heure de retard ( impensable à l'ashram d'Arnaud ! ) .  En attendant , je m'allonge sur un tapis de yoga , dans la salle ... et je m'endors béatement . Ensuite , je me sens assez à l'aise pour la séance de posture , bien que mon tibia toujours douloureux m'empêche encore de faire certaines postures : cette prof  est de la même lignée ( Sri Mahesh ) que ma prof d'Uzés ,  Armelle ( naturellement , je préfère la façon de guider extrêmement fluide et précise d'Armelle ...) .

    En fin d'après-midi , après le goûter ( que j'ai  attendu avec curiosité  ; mais je ne l'ai pas vu passer , parce qu'on pouvait se préparer une tisane en passant dans un coin de la salle à manger . Encore une fois , quelle différence avec l'ashram de Font-d'Izière !  ) il y avait une séance de chants . Pendant quelques minutes , je me suis sentie un peu déçue , car c'est plutôt du genre karaoké spirituel : on chante en accompagnant un disque ,  des chants exécutés par Amma et/ou quelques musiciens indiens . Puis , j'ai vraiment apprécié : parce qu'Amma a une belle voix , à la façon indienne , que j'adore ;  le chanteur indien aussi ( euh , faut aimer le sirupeux dégoulinant , tout de même , dans certains chants ; alors , là ,  pour être indien , c'est indien !!!! ) . Faudrait bien que j'écrive un guide Michelin musical des ashrams , en Inde et en France ... j'ai du déjà le dire .

          Je me couche à neuf heures et demie du soir , épuisée . Je me rends compte alors en voulant faire mon lit que le matelas est tellement épais  (et si confortable ! ça alors ! pour un ashram ! ) que le drap housse que j'avais apporté ne s'y adapte même pas - j'inverse alors le sens des draps , et dormirai fort bien .

             Bon ! et voilà pour ma première journée ...

     

      

            

        

 

        

 

 

Chapitre 2583 : De retour
29 février 2020 6 29 /02 /février /2020 07:05

Chapitre 2584 : De retour

      

 

De retour ...

        Je me sens pleine d'une force vive et chaleureuse , qui prend sa source au niveau du ventre . 

       Puis , ne sachant plus très bien ( dans l'instant ) qui je suis . Et aussitôt que j'écris quelque chose , j'ai  envie d'écrire son contraire ...

       Une chose m'est certaine : j'ai adoré mon séjour dans cet endroit ( l'ashram d'Amma à Tourves) . Et je ne me sens aucunement disciple d'Amma pour autant . 

       Par quoi commencer ?

       Le lieu , d'abord .  Je peux dire à la fois : " cet endroit  , une ancienne auberge , transformée en ashram , dans un vieux moulin , au bord de la rivière  , c'était vraiment beau et accueillant " - et en même temps : " ouh ! cette ancienne auberge  , avec tant de matériel qui a besoin d'être réparé , les volets pourris , le jardin , qui aurait besoin d'être mieux entretenu ,  ou traînent quelques fauteuils plastiques égarés  , un ou deux affreux chalets neufs ,  en bois , qui ont été ajoutés pour faire gîtes , il faudrait vraiment que ... " 

         Les gens , ensuite . En milieu de semaine , peu de gens, mais des habitués : six ou sept personnes  ; tous différents ( pas de vêtements blancs !!!) , tous sympathiques ;  davantage de femmes que d'hommes , certaines dans leur monde , certaines très émotives* , avec des émotions qui vont et viennent , du moins le jour de mon arrivée ; et deux gars , qui ont l'air plutôt bien dans leur pompes - quel soulagement ... Puis , sur les six disciples permanents , si j'ai bien compris , quatre ou cinq sont partis en Inde , laissant tout le poids , considérable , de l'organisation et de la bonne marche de l'ashram sur la personne de référence ; laquelle a l'air fiable et stable . Forcément , je compare avec l'ashram d'Arnaud Desjardins il y a vingt ou trente ans - c'est moi qui étais totalement dans mon monde , alors , et enfermée dans ma souffrance ;  et je voyais les disciples , résidents  permanents ,  comme de vrais piliers ( et certains me terrorisaient , d'ailleurs ) . Cet ashram d'autrefois , qui était tellement rigoureux et bien organisé - et austère , également .  Celui-ci , d'ashram , me parait plus ... souple -  quelquefois flottant , même .  Pourtant , et comme par miracle ,  tout marche , là aussi . N'étant que de passage , je me sens plutôt décontractée ... 

         Je suis arrivée , après trois heures de route ( ça faisait un certain temps que je n'avais plus conduit sur autoroute et j'ai trouvé ça un peu inquiétant ) à cause des embouteillages . L'accueil était un peu inhabituel - un jeune homme affable et chaleureux , qui travaillait dans le jardin m'a fait rentrer à  l'intérieur . Une grande maison de style provencal chaleureux , un peu décatie ... partout , bien sur , des photos d'Amma . Dans le hall ,  personne ; j'ai attendu ,  ne sachant pas trop quoi faire de moi  . Une femme en tenue de cuisine de restaurant ( charlotte blanche sur la tête , tablier de  plastique blanc , et aux pieds ces abominables sabots plastiques appelés , je ne sais pourquoi " crocs " .. )  , a traversé la pièce  ( une femme de service ? ) .  Elle m' a dit que quelqu'un , dont j'ai mal compris le nom,  était " en réunion en haut " ; et m'a suggéré de venir aider à la cuisine . Je suis entrée , un peu interloquée et me sentant encore ahurie par la route et le manque de sommeil , dans cette énorme cuisine de restaurant -  et  j'ai tout de suite trouvé un prétexte pour m'en retirer ... car le jeune homme m'a fait faire le tour du jardin .

          Enfin , la responsable est sortie de la réunion ; on m'a donné une chambre .  Une chambre vraiment sympa : juste au dessus de la rivière    J'y ai logé ,  toute seule - je pourrais dire que c'était une chance , tout autant que ça l'aurait été d'être à deux avec quelqu'un qu'on ne connait pas ,quand il s'agit de si peu de temps ... Un bureau et une chaise de brocante , deux lits recouverts de boutis beiges , quelques photos d'Amma au mur , douche proprette et WC avec la chambre ... Génial . Du balcon , je voyais la rive d'en face , une pente boisée et raide , très jolie au matin avec les arbres qui n'ont pas encore de feuilles . 

          Je suis redescendue  - on m'a  tout de suite demandé si je voulais bien aider à la cuisine . Je ne me sentais pas vraiment enthousiaste  ... Mais ici , chacun fait preuve de bonne volonté , sinon de compétence , qui viendra à l'usage . Et donc , me voilà revêtue de la seyante tenue ci-dessus décrite : charlotte , etc ... C'est un peu la panique dans cette cuisine : l'énorme cuisinière à gaz est en panne , deux réparateurs soudent des tuyaux de cuivre ,   la personne que j'ai vue en premier me confie ses inquiétudes concernant la possibilité de cuire le repas , et prend des initiatives que je trouve un peu étranges ( cuire des pommes de terre et des brocolis   dans la  bouilloire à thé , qu'elle  me fait remplir à ras-bords , au moins sept litres d'eau froide sur une petite plaque électrique ? ) . Je lui fais quelques suggestions pour la cuisson -  encouragée par un gars , également en tenue de cuisine ; suggestions qu'elle accepte volontiers .  Mais je trouve vraiment agréable que ça ne soit pas à moi de prendre les décisions culinaires !   

         Puis ,tout de suite , la méditation . Dans un des temples dédiés à Amma ...  Comme en Inde , il y a dans le temple  une grande photo du guru , et quelques statues de dieux , une bougie , etc ...  C'est une méditation guidée , assez plaisante , et qui me fait du bien . En sortant , c'est l'heure du repas .   A mon grand étonnement , les légumes  sont parfaitement cuits , malgré leur mode de cuisson étrange  - un vrai miracle ... Nous sommes peu de convives , cinq ou six personnes maximum . Je prends des repères , pour m'y retrouver ; et j'en aurai bien besoin le lendemain , parce que je me retrouverai toute seule pour la cuisine ...

      L'après-midi , peu de temps pour se reposer ; une séance de yoga est prévue à deux heures et quart . Je trouve ça un peu bizarre de mettre une séance si tôt après le repas , mais , bon ... On attend la prof -  elle a oublié la séance et viendra avec une demi-heure de retard ( impensable à l'ashram d'Arnaud ! ) .  En attendant , je m'allonge sur un tapis de yoga , dans la salle ... et je m'endors béatement . Ensuite , je me sens assez à l'aise pour la séance de posture , bien que mon tibia toujours douloureux m'empêche encore de faire certaines postures : cette prof  est de la même lignée ( Sri Mahesh ) que ma prof d'Uzés ,  Armelle ( naturellement , je préfère la façon de guider extrêmement fluide et précise d'Armelle ...) .

    En fin d'après-midi , après le goûter ( que j'ai  attendu avec curiosité  ; mais je ne l'ai pas vu passer , parce qu'on pouvait se préparer une tisane en passant dans un coin de la salle à manger . Encore une fois , quelle différence avec l'ashram de Font-d'Izière !  ) il y avait une séance de chants . Pendant quelques minutes , je me suis sentie un peu déçue , car c'est plutôt du genre karaoké spirituel : on chante en accompagnant un disque ,  des chants exécutés par Amma et/ou quelques musiciens indiens . Puis , j'ai vraiment apprécié : parce qu'Amma a une belle voix , à la façon indienne , que j'adore ;  le chanteur indien aussi ( euh , faut aimer le sirupeux dégoulinant , tout de même , dans certains chants ; alors , là ,  pour être indien , c'est indien !!!! ) . Faudrait bien que j'écrive un guide Michelin musical des ashrams , en Inde et en France ... j'ai du déjà le dire .

          Je me couche à neuf heures et demie du soir , épuisée . Je me rends compte alors en voulant faire mon lit que le matelas est tellement épais  (et si confortable ! ça alors ! pour un ashram ! ) que le drap housse que j'avais apporté ne s'y adapte même pas - j'inverse alors le sens des draps , et dormirai fort bien .

             Bon ! et voilà pour ma première journée ...

     

      

            

        

 

        

 

 

Chapitre 2583 : De retour

      

 

 

      

 

             * mais bien entendu , ça n'est pas parce qu'une personne est hyperémotive dans le contexte d'un ashram , qu'elle l'est dans la vie courante . Arnaud citait toujours Ma Anandamayi , disant : " auprès d'un guru , tout pousse avec exubérance , les mauvaises herbes comme les bonnes ... "

        

 

        

 

 

25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 04:26

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          Demain matin , je pars pour un court séjour à l'ashram d'Amma . Le plaisir d'une petite escapade ... quelques vieilles  inquiétudes , aussi , d'arriver dans un endroit inconnu où j'ai peur qu'on ne m'accepte pas ( du fait de ma tiédeur mollassonne en tant que chercheuse spirituelle !) . J'avais rencontré autrefois , il y a longtemps ,  la guide spirituelle de l'ashram ,  assez connue maintenant , même en Occident , sous le nom d' Amma : Ma Amritanandamayi . Seulement deux ou trois fois , et c'était il y a trente ans , quand j'étais fort malade ; et plus du tout ,  ensuite .  Elle n'est pas présente actuellement dans cet ashram , voyageant partout à travers le monde ... Pourtant ,  je me souviens de la paix profonde que j'avais ressentie  , même en l'approchant de loin seulement .

       Une espèce d'intuition m'a fait m'inscrire ; aussi , la nostalgie de l'Inde - parce que la vie quotidienne ; sur le programme que j'ai lu ,  a l'air de ressembler tellement à celle d' un ashram indien :  récitation de mantras tous les matins ,  chants dévotionnels tous les soirs ...  Son enseignement , je ne le connais pas . En outre elle voyage partout dans le monde ,  et donc , je ne serai en contact qu'avec ses disciples ; c'est autre chose ( Ouh là , que je me méfie des disciples de maîtres spirituels  , saintes brebis bien  intentionnées et parfaitement chiantes * ... ).  Ceci dit, j'ai vu ,aussi ,  la photo d'une femme , une Occidentale , qui ne réside pas dans cet ashram provencal habituellement , mais y vient quelquefois ; et qui , elle , m'intéresse  .   On verra bien !

       En tout cas , j'arrive à abandonner Philippe ,et le jardin , et les bestioles  , et mes "obligations" ordinaires , et mes peurs ordinaires , et tout mon confortable ronron quotidien  , trois jours seulement , pour laisser place à une fêlure .. ou une ouverture ... Une courte rupture . Ou une ouverture à un " ailleurs " ,  bienvenue ...

 

* ça , c'est un fantasme personnel  de quatre heures du matin . Car tous les disciples que j'ai rencontrés , au cours des années , que ça soit de Mooji ou d'Amma , ou d'autres , étaient extraordinairement gentils et serviables . Je suppose que je fais une projection négative quand je vois des gens vêtus de blanc . Ah , non ,je me souviens d'un crétin prétentieux à l'ashram de Chandra Swami , tout de même . Mais , bon , je dois être assez grande maintenant pour distancier ...

 

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Chapitre 2583 : quatre heures du matin ...
23 février 2020 7 23 /02 /février /2020 07:15

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            Bref . Après la nuit d'hier et son vertige , le matin ,  j'étais un chouïa à côté de mes pompes - mais ça ne m'a pas empêchée de m'inscrire , afin d' aller passer deux jours dans l'ashram dont je vous parlais , la semaine prochaine . Et allez donc !  ( j'ai souvent battu le fer même bien avant qu'il ne soit chaud ...) . L'après-midi , j'ai à peine jardiné , beaucoup siesté , puis , toujours dans le même état semi-comateux , j'ai emmené ma voisine au concert exceptionnel donné par l'ensemble instrumental des Cévennes , dirigé par Karen  ( enceinte jusqu'aux dents ! cette nana est incroyable ... je ne sais plus combien elle a d'enfants ... et pourtant , quelle énergie elle a pour diriger et impulser plusieurs chorales et orchestres ...  ) - accompagnés , surtout ! par le pianiste japonais dont j'ai du vous parler l'année dernière . Nohiro Yamamoto , ou quelque chose de ce genre . Philippe n'avait pas envie de venir - à cause du piano , c'est possible ; de la voisine aussi , c'est possible ... je l'ai laissé en train de tailler l'aubépine qui appuyait trop sur la pergola ;  ce qui n'est pas une sinécure , tant cet arbuste est épineux ; mais lui plaisait aussi , j'en suis certaine . 

      Et le concert était vraiment bon . Dans l'immense  " maison pour tous" du village , bourrée de monde pour l'occasion . Je ne connaissais pas Saint-Saens , ou peu , et croyais ne pas aimer . Mais là , c'était fabuleux  ! ( quoique l'orchestre ait eu besoin d'un ou deux morceaux pour se chauffer ; dans le premier , une pièce de Chabrier , c'était quelquefois un peu curieux , comme si certains instruments de l'orchestre , non solistes , avaient néanmoins besoin de montrer à leur famille perdue dans le public qu'ils étaient bien là -  coucou c'est moi le trombone , je suis au fond à gauche ...   - refusant de se perdre dans le magma universel quoique musical ...mais au fur et à mesure qu'ils jouaient ,  ensuite  , c'était de mieux en mieux . )   Puis en sortant , je me suis rendu compte que j'avais oublié de prévenir quelqu'un qui aurait été intéressée . Zut alors !

           Et voilà .... en rentrant , après avoir raccompagné la voisine chez elle ( la pauvre , elle était contente d'aller au concert , mais semblait avoir sacrément mal au genou ...) , j'ai réatterri en mangeant un gigantesque sandwich au fromage , arrosé d'un verre du muscat petit grain de Tornac ( excellent ) . Euh , quand c'est Shivaratri on est censé jeûner ... Mais le vertige des collines sèches et de leur puits improbable est évaporé ( ceci dit , je m'en souviendrai , et n'en aurai pas peur )  ;  je me sens à nouveau  bien dans mes chaussette ,  et bien les pieds sur terre  ...

  

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Chapitre 2582 : Bref ...