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20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 10:53

 

 

 

          Ce matin , je dois : envoyer un mail pour signaler quelques changements à l'agence de location de voiture que j'ai réservée en Inde . Envoyer un autre mail à H. pour lui confirmer le jour où nous chantons du sanskrit . Réserver mon billet de retour pour l'avion .  Ecrire à plusieurs personnes que j'ai négligées depuis un bout de temps , et donner un coup de téléphone à une amie âgée qui se sent facilement seule et déprime . Important : commencer à encadrer les peintures de cet automne puisque je me suis inscrite au marché de Noël de Saint-Jean du Gard ( c'est le 15 et 16 Décembre , pour les gens intéressés ) . Important aussi : faire le nettoyage d'hiver pour la plate-bande d'iris entre la maison et la route ; et commencer à le faire pour les nombreux massifs de rosiers . Ah , oui , ça devient urgent , rempoter les plantes d'intérieur , très jolies , qui m'ont été offertes il y a quelques mois , et qui vont souffrir si je ne les rentre pas à l'intérieur .  Mais surtout ,  j'aurais aimé avoir toute la matinée devant moi pour peindre ...

         Il est onze heures ; je ne me suis réveillée qu'à sept , bon , j'ai fait du sanskrit et du yoga ; mais ensuite , je me suis escrimée pendant une heure et demie parce que je n'arrivais pas à rédiger de mail : le truc me marque un message d'erreur . Génial ... Il va falloir que j'appelle la Hotline . Une fête ...  J'ai essayé de mendier un peu de compassion auprès de Philippe , mais il est en train de tailler un des grands ifs et comme je lui avais , précédemment ,  manifesté ma désapprobation ( on a un arbre immense , je soupçonne bien que le gars , armé de sa tronçonneuse ,  rêve d'en faire un bonsaï )  , il a traité ma plainte , pour sobre qu'elle ait été , par le mépris ... Et m'a fait remarquer , d'un ton peu amène , que Noisette recommençait à perdre des poils ( en plus , il a passé l'aspi ce matin ...) . Je n'ai pas remarqué qu'elle perdait ses poils , d'ailleurs .

 

       Donc : je viens de passer un bon quart d'heure à regarder les " 49 photos de chats adorables " que me proposait la page d'accueil de MSN . Bon réflexe intelligent , non ? ...

 

 

 

 

Remarque , une heure plus tard  :

            Et (   après les chats , magnifiques ! je me suis mise à réencadrer , en écoutant une cantate de Bach :  trois aquarelles à nouveau propres et pimpantes dans leurs petits cadres  ... ) finalement , c'était un bon réflexe , oui ! Un pas en dehors de l'éducation stakhanoviste qui me conditionne , soixante ans après , à être au maximum efficace , à ne pas perdre une minute du temps précieux ... J'ai téléphoné à la HotLine , la patience m'est venue d'attendre dix minutes , j'ai su faire ce que le gars ( marocain , j'en ai peur ! Free délocalise ... ) me conseillait - je suis toujours handicapée par le sentiment d'être la gourde absolue dans ce cas - et .. Youpi , Alleluyah !!  ça a décoincé ...

 

 

 

17 novembre 2017 5 17 /11 /novembre /2017 17:42

 

 

 

 

      J'aurais du mettre comme titre " à l'intérieur du tronc de l'arbre " . Mais , bon , c'est écrit ... demain , je reprendrai une photo , avec une meilleure lumière , parce que la couleur des feuilles mortes au sol est tout de même plus intense et plus chaude . Ca me donne d'ailleurs un peu froid de voir le personnage pieds nus ; mais si je lui peignais des chaussures aux pieds , ça avait un air  conquérant ; ce que je ne voulais surtout pas , il s'agit juste d'un  contact , un peu timide même .

 

 

 

 

 

 

Chapitre 2243 : Dans le tronc de l'arbre
13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 18:33

 

 

        ( j'ai terminé cette aquarelle - que j'avais oubliée , inachevée , depuis un ou deux ans ... -pendant qu'une autre sèche )

Chapitre 2242 : salle de bains
9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 08:44

 

     

    Je suppose que c'est une question de style , de façon d'écrire ... La bibliothécaire toute charmante , depuis la médiathéque du village où elle officie , m'avait nommément gardé un bouquin  - que je ne lui avais aucunement demandé . Mais je lui avais dit avoir beaucoup aimé Boussole de Mathieu Enard ; me voilà avec sur les bras un roman historique , elle a du supposer qu'il m'intéresserait ,  probablement parce qu'il parle également de musiciens . Oui , les musiciens , c'est un sujet intéressant . Mais que ce livre m'ennuie ... Je ne lui vois pratiquement qu'un intérêt documentaire , et au bout du premier tiers j'ai un mal énorme à le continuer . Par devoir , et sympathie pour l'effort de cette jeune femme . Ouf !

      Pour me remonter le moral (!!! ) , j'ai commencé à relire Au dessous du volcan , que j'avais lu  il y a fort longtemps . J'apprécie énormément l'écriture , ou /et la traduction , dont le déroulement " normal " est coupé , heurté , par des bizarreries ( d'écriture , de traduction ? ) , juxtaposition d'adverbes , bouts de conversations des clients de la cantina où deux personnages , auxquels on commence à s'intéresser , sirotent leurs anis  ... Et il y a toujours cette oscillation incessante , très rapide , entre la beauté absolue ( notamment des allusions aux couleurs invraisemblables des paysages mexicains ,  qui me font rêver d'aller là-bas )  et l'horreur ... plus , une bonne dose d'humour noir british . Qui n'écarte pas absolument l'horreur .  Pour une descente dans le gouffre c'en est une ...

      " Mais si tu regardes ce rayon de soleil , ah , peut-être auras-tu alors la réponse , vois-tu , regarde la façon dont il tombe à travers la fenêtre : quelle beauté se peut comparer à celle d'une cantina dans le petit matin ? Tes volcans là dehors ? Tes étoiles - Ras Algethi ? Antarès qui fait rage au sud-sud-est ? Pardon , non .  Pas tant que la beauté de cette cantina forcément qui , ici je me rétracte , n'en est peut-être pas une à proprement parler , mais songe à toutes ces terribles autres , où les gens deviennent fous , qui vont bientôt ouvrir leurs volets , car pas même les portes du ciel , s'écartant toutes grandes pour m'accueillir , ne sauraient m'emplir d'une aussi grande joie céleste sans espoir et complexité , que le rideau de fer levé à grand fracs , que ces persiennes chevauchantes se déverrouillant pour admettre ceux dont l'âme tremble des alcools qu'ils portent d'une main incertaine à leurs lèvres . "

 

    Et à propos de style , il y a une réplique de César , dans le dernier Astérix ( La Transitalique )  qui me ravit :

         " Je sais à quoi tes cimbres s'activent dans l'ombre " .

    Si on dirait pas du Mallarmé ,ça ?

9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 04:17

 

 

 

*

Chapitre 2240 : clarté sur les hêtres

 

      Ce bois de hêtres était tellement enchanteur ...  que je vous remets une autre photo .. Je crois que je vais la choisir comme fond d'écran ...

       Le rhume , fort ennuyeux , mais peut-être pas encore totalement installé ,  qui menace ,  m'est un signe : je crois qu'il est temps que je ralentisse l'allure et que je me remette à dessiner  paisiblement  ... Si seulement je pouvais peindre d'après photo - mais je n'y arrive pas , j'ai l'impression de faire une resucée , trop d'intermédiaires , l'appareil photo l'écran ,  pas comme quand on peint sur le motif et qu'on est imprégné , nourri , par le paysage tout autour de soi  ...  Et puis , tu te vois installer un chevalet en Novembre  à neuf-cent mètres d'altitude en Margeride ?

       Bon , il est quatre heures et demie et ces heures de la nuit sont précieuses et je n'ai pas encore sommeil  ; je vais me régaler , là encore , en continuant à  recopier le Laghunyasam ; puis , je pourrai  psalmodier  , en silence , l'extrait de la MahaNarayana Upanisad appris cet été  .  Ce que j'y apprécie , c'est qu'on sait , là , que le terme " purification " n'a pas le sens chrétien . Et que d'ailleurs , Dieu merci , je n'ai aucune idée de ce qu'il recouvre pour les hindous . Vipapma , sans faute ...  ça , oui ,  j'ai toujours rêvé d'être sans faute . Viraja  : sans passion ...  ou  ... sans désir ? .. Ah , là , oui !  les désirs , ça pétille , c'est le signe qu'on est vivant . La passion , c'est nettement plus  chiant et encombrant , comme celle qui emprisonnait aussi bien  ce pauvre Marcel que , de ce fait ,  son Albertine .  Alors ,je laisse la psalmodie suivre son chemin ,avec ce refrain  répété à chaque couplet   ... Je lui fais confiance ...

 

                 Jyotir aham  viraja vipapma Bhuyasam Svaha !

                Je suis lumière , sans faute , sans passion , puissé-je être purifiée !

              et si je pensais  plutôt au mot clarté pour traduire jyotir ? : " Je suis clarté " ? Tiens , le mot " clarté " , plein et rond et merveilleusement ouvert et amical  , me plait encore mieux que le mot " lumière " qui m'évoque , je ne sais pourquoi , ces films policiers où le coupable , ou présumé coupable , est pris dans ce faisceau d'une blancheur aveuglante et proprement infernale . Je suis clarté , sans passion , sans faute , puissé-je être purifiée !

 

 

 

 

 

9 novembre 2017 4 09 /11 /novembre /2017 03:39

 

       Nous sommes rentrés il y a cinq jours ... Après ces journées oisives , je me suis précipitée avec ardeur sur les tâches qui m'attendaient : organiser notre futur voyage en Inde ( beaucoup de mails , et en anglais ... ouf ! ) - et je n'aime pas organiser . Deux bonnes heures d'ordinateur tous les matins ...

      Ensuite , travailler le sanskrit plus sérieusement , ce qui me va assez , par contre : notre conditionnement familial a fait que j'aime l'étude solitaire ... J'ai repris le bouquin " sanskrit for beginners " acheté il y a quelques années dans la petite épicerie de Tiruvannamalai - maintenant supérette ; un livre  qui m'avait rebuté quand j'avais essayé de m'en servir pour travailler . Je m'y sens maintenant à l'aise ! Chouette ! j'ai fini par comprendre  qu'il était fait pour des gamins , d'âge scolaire ,  qui savent à peu près écrire le hindi et pas trop l'anglais ; ce qui m'occasionne des surprises , des accés d'énervement , mais ça fonctionne . En avant pour les déclinaisons et les conjugaisons ! C'est juste une question de patience et d'opiniâtreté : tout à fait mon rayon .

           Et puis : jardiner !  Après une nuit et un jour de pluie soutenue et  d'orage ( enfin ! les pluies d'automne arrivent ! ) , la terre était meuble et je me suis précipitée pour bêcher , nettoyer et planter les bulbes de printemps . Pour les bulbes , tulipes et narcisses , j'ai presque terminé . Mais , hélas , pour le nettoyage du jardin ... En Septembre et Octobre , à cause de la sécheresse et de la dureté du sol , je n'y ai pas touché .  Hier , j'ai commencé à me battre avec les pervenches , qui ont , comme d'ordinaire , envahi bien plus que leur espace vital . Mais il faisait un temps délicieux , quoiqu'un peu frais ;  et Dieu sait que je me suis régalée  ...

          
       Aïe ! hier soir , j'étais fatiguée , j'avais froid , et je me suis couchée à sept heures et demie , grelottante malgré trois épaisseurs douillettes de gilets de laine . Le grand bol rempli de tisane bouillante  à mon chevet , j'ai commencé  le dernier Astérix ( qui me fait  rire , je n'avais pas lu les vingt-cinq autres depuis autant d'années .. sauf les tous premiers . ) pendant dix minutes avant de m'écrouler ... 

      Je me suis réveillée tout à l'heure , le nez bouché ! au milieu d'un  rêve pénible , où je me retrouvais dans une classe , élève parmi certaines élèves quand j'étais petite ; un Swami inconnu , mais qui ne m'intéressait pas forcément , venait pour un satsang . Je n'arrivais pas à entendre ce qu'il disait ; je voulais lui écrire une question ( concernant la limpidité de l'esprit ! ) mais il m'était impossible de trouver une feuille de papier propre ; toutes étaient gribouillées ou sales ;  j'essayais d'en emprunter , d'en arracher de mon cahier - impossible ... Et quand je trouvais , enfin , un bout de papier vierge, mon écriture elle-même était contournée et indéchiffrable . Bouh !!

       Je rêve de lumière ... J'ai concocté un voyage plutôt touristique pour Philippe et moi ; j'ai pris son billet de retour à lui , mais je m'octroie une dizaine de jours supplémentaires en Inde , tant que je suis là-bas ;  et je n'arrive pas à décider où aller . A Vrindavan ? retourner à Tiru  ?  A Tiru , si je reste assez  longtemps , il y aura le stage de chant de Nathalie et Adam , qui me plait bien . Si j'écoutais mon rêve , je partirai vers Rishikesh ; ou l'ashram de Chandra Swami . Mais il y fera vraiment froid à la fin du mois de Janvier . Pourtant ...

 

 

      

         

Vendredi dernier , sur la route vers chez nous , on a fait un détour par la Margeride . A certains endroits , les feuillages des hêtres étaient dorés et glorieux . Mais nous n'avons trouvé un arrêt pratique qu'auprès de ce petit bois , où toutes les feuilles étaient tombées .  Pourtant , il était d'une beauté éblouissante .

Vendredi dernier , sur la route vers chez nous , on a fait un détour par la Margeride . A certains endroits , les feuillages des hêtres étaient dorés et glorieux . Mais nous n'avons trouvé un arrêt pratique qu'auprès de ce petit bois , où toutes les feuilles étaient tombées . Pourtant , il était d'une beauté éblouissante .

4 novembre 2017 6 04 /11 /novembre /2017 02:39

 

            Quelques jours normands , dans la grande maison à colombages au milieu des pommiers et de l'herbe luxuriante hyper verte ,  une famille  avec  trois enfants  qui se déplient , tels des diables gais et bruyants enfin libérés de leur boite à sardines parisienne . Merveilleux , vraiment merveilleux ... Petit à petit , la maison , en ruine quand ils l'ont achetée , devient presque confortable , et je suis heureuse qu'ils s'y sentent bien . Ils s'y déconditionnent de l'éducation à  l'ordre et à la propreté  qui vont de pair avec leur vie en ville .   Mais ,  miséricorde ! En ce qui me concerne , quel bonheur de retourner à la solitude !

           M'en resteront : le bonheur de préparer , puis d'allumer le feu au petit matin , dans les deux pièces  du bas , me sentant utile ( la maison n'est chauffée que par une grande cheminée et un poêle )  . Hermione et moi sommes seules éveillées  ; en allant chercher dehors le petit bois que j'ai préparé la veille , j'entends  le hibou .  Les carreaux de terre rose , irréguliers et rugueux , sont encore tièdes aux  pieds nus . Les fenêtres à l'Est ouvrent sur les prés , l'aube arrive en douceur , puis le soleil rose  dans la brume - trop vite , trop vite ! à mon goût .

          Deux  balades dans la forêt , par les chemins creux , avec les aînés , garçon et fille . Ils marchent d'un bon pas,  avec des cris et des chansons .  " C'est Koh-Lanta ! " . Je n'ai jamais regardé l'émission , mais ça semble leur donner confiance et  enthousiasme pour suivre des chemins inconnus  , traverser un ruisseau à gué ( ah ! le bonheur de porter des bottes de caoutchouc ! ) ,  escalader de hauts talus couverts de ronces quand des arbres tombés ont rendu le chemin impraticable , franchir des passages exquisément boueux  ou , levant les bras pour ne pas se piquer , une sente étroite dans les orties , qui arrivent à l'épaule de la petitoune ... 

         Pour moi , le plaisir de ramasser les pommes  :  trempées dans l'herbe trempée et froide , les jaunes à peau plus épaisse , les roses , veinées de rouge , miroitantes comme des joyaux .  Nos enfants de la ville les dédaignent  , ne les trouvant pas  sucrées ;  je me réjouis d'en faire des compotes et ne peux assez remercier les vieux  pommiers .

        La beauté des petites églises aux clochers couverts d'écaille , des prés verts , des maisons à colombage harmonieuses éparses dans le bocage .

        La cathédrale de Bayeux , à l'architecture extérieure si gaie et aérienne , presque frivole dans  sa démonstration de gothique tardif hyper découpé et redondant -  et en même temps , si accueillante à l'intérieur  ...   qu'elle m'a donné envie d'être catholique moi aussi . Quand à la tapisserie  , c'est toujours un bonheur de la revoir .  La naïveté , le parti-pris de la représentation simple et efficace , sans arrière-pensée ; les brodeuses de l'époque ont  fait de leur mieux et c'est une merveille .

        Allez , c'est dit ! Dans ma prochaine vie , je déménage là-bas ...

         

        

    

       

        

      

       

28 octobre 2017 6 28 /10 /octobre /2017 05:34

 

                                                                                                                                                              Comme vous voyez , j'ai survécu à la tisane de sauge ananas ... On vient d'aller voir Au revoir là haut . Je m'y serais précipitée de toute façon parce que j'adore   Albert Dupontel  .  ( Tiens , j'aimais bien son nom , qui semble celui d'un personnage  de Marcel Aymé ,  mais c'est un pseudo , je viens de l'apprendre par Wikipédia ! )  Là , il est aussi  génial que dans  La Maladie de Sachs  ,  avec les yeux hallucinés et obstinés de chien triste qu'il avait dans ce film déjà ancien  ; mais aussi il est Albert Dupontel réalisateur , dans la veine rapide et complétement barje d'Enfermés dehors . J'avais les larmes aux yeux du début à la fin ; bien sur , la Grande Guerre est un sujet qui me touche particulièrement  . Un film triste , même s'il finit bien .  Un film marrant , et terriblement amer . Un film où on rigole aussi  franchement par instants . Un film qui ne croit pas aux idéologies . Un beau film .

      Quoi encore ?  Il y avait une photo , l'autre jour sur la page d'accueil de l'ordi . Photo d'un " fait divers " . Qui n'a rien à voir  avec Dupontel . Il y avait la photo d'un cerf ; magnifique . Le cerf était couché dans le minuscule jardinet d'un petit pavillon d'un lotissement pas vraiment luxe . A l'extérieur du jardin , il y avait une foule de curieux   ; le cerf gardait la tête haute .  On disait dans l'article que le cerf , poursuivi par des chasseurs et harassé ,  s'était réfugié dans ce jardinet . Mais au bout de plusieurs heures , " n'arrivant pas à le faire sortir de là " , les gendarmes l'ont : abattu . Abattu !  Ca m'a donné envie de vomir  - de penser à ce cerf  ,poursuivi par des imbéciles , qui croyait trouver refuge chez des hommes compatissants . Abattu ! Salauds ! Crétins , crétins , crétins !

      Et quoi d'autre encore ? l'autre soir ,  un journaliste de Mediapart présentait son livre : " Avec les compliments du guide "  sur les relations entre Sarkozy et Khadafi . Ce journaliste citait  des faits prouvant que la campagne de Sarko avait été financée par Khadafi . D'où l'extraordinaire réception de Khadafi à l'Elysée , deux ou trois ans plus tard . Bon , ça , tout le monde le sait , ou presque - bien que l'enquête ne soit pas close .  Et ,au bout de deux autres années , v'là la guerre contre la Lybie déclenchée par le gouvernement Sarkozy ...Tiens donc , on se demande pourquoi ! cherchez ...   et voilà Khadafi  traqué , et Khadafi assassiné pour finir . Bon , c'est des histoires de manipulation ... Khadafi était un dictateur - mais il ne l'était pas quand on l'a reçu à l'Elysée avec les honneurs ...  Je ne sais pas pourquoi cette histoire entre politiques manipulateurs , d'abord amis puis l'un trahit l'autre , m'a particulièrment écoeurée .Peut-être parce que je ne considérais pas Sarko comme un mec bien .( aaaaaaaaahhhhhhhhhh , l'affaire l'Oréal ! ) .. mais je n'avais jamais pensé à lui comme à un assassin .

      Et le tout ... me flanque un sacré cafard ce matin , sur le coup des cinq heures . J'ai pensé à   réécouter l' hymne à Bhavani , Bhavani Ashtakam , où l'auteur répète , à chaque couplet , que Bhavani ,  une forme féminine de Dieu , est son seul refuge dans la souffrance  et le merdier où il se débat . Un très , très bel hymne . Pour la souffrance , Dieu ? Dieu ,  je ne sais pas trop ... Mais les hommes , misère ... Quel univers . Il y a vraiment tout , du très bon , du très beau , du très horrible   , du marrant , du sensible  , du dégueulasse , de l'amitié et de l'affection et du merveilleux et de l'abominable  .

      Mais , Dieu merci , il y a aussi la mort miséricordieuse , pour l'existence de laquelle Saint- François ,encore un autre François que le tonton mort à la guerre de 14 pour lequel on m'a donné mon prénom ,  exprimait sa gratitude

           Loué sois tu , Seigneur ,

        pour notre Sœur la mort , à laquelle nul homme vivant ne peut échapper  

        Et comme on le comprend . Parfois . La mort , ou l'espace avant notre naissance , l'espace qui remet tout à plat et permet de s'impliquer un peu moins dans la souffrance , en accordant un tout petit peu moins d'importance à nos vies . Qui , je commence à le pressentir , permet de tout dédramatiser ...

 

http://www.avec-le-lievre-de-mars.com/2016/02/chapitre-188-bhavani-ashtakam.html

 

 

       

25 octobre 2017 3 25 /10 /octobre /2017 17:36

 

 

                   J'en avais assez de voir ma sauge ananas , régulièrement rempotée , étouffer dans son pot , pourtant chaque année plus vaste , en tentant désespérément de pousser les parois de céramique de ses racines grouillantes  .  Alors , ce printemps , je l'ai mise dans le potager  , à la place d'un dahlia qui n'avait pas supporté l'hiver . En lui disant de se débrouiller comme ça ... Résultat , comme elle était arrosée toutes les nuits de cet été si désespérément  sec , la plante s'est sentie à l'aise , et m'arrive maintenant à l'épaule ... Bien jolie !  mais , depuis le temps que je l'ai ( un cadeau de Maria ! là , encore ) je n'ai pas encore osé la tester en tisane . C'est une sauge , ça devrait être buvable ... et j'aime faire des expériences ...

            Cet après-midi , je me suis enfin décidée . Ca a goût ... de tisane de sauge habituelle , je veux dire la sauge à feuilles grises , petites ou grandes ; mais il y a , en plus , un côté acidulé . En troisième goût , après la sauge et l'acidulé , arrive le léger goût d'ananas , qui persiste un peu dans la bouche . Pas mauvais ...  En tout cas , si je n'écris plus sur ce blog dans les jours qui viennent , c'est que ça n'était pas vraiment comestible ...

 

 

 

Chapitre 2235 : sauge ananas
21 octobre 2017 6 21 /10 /octobre /2017 22:32
Chapitre 2234 : près d'un lac

 

 

 

...C'est  un endroit où j'aimerais bien retourner ; on était arrivés au crépuscule , beaucoup trop tard pour faire le tour du lac . Faut dire , j'avais été altruiste , pour une fois : au début de l'après-midi ,  j'avais suggéré à Philippe , qui ne jure que par les  architectures classiques et bien structurées ,  de revoir une n-ième fois le site d'Arc-en-Sénans ; site qui personnellement me laisse indifférente .  Du coup ,  la promenade dans la forêt jurassienne , particulièrement éblouissante en ce moment , reste  une envie inaccomplie qui me hante encore ,  un rêve à réaliser   ...  C'est peut-être pas si mal .

 

 

 

Chapitre 2234 : près d'un lac
Chapitre 2234 : près d'un lac